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Klask

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 09:17

J'avoue que je suis surpris! Non que je pensais les sénateurs français progressistes, mais je croyais, naïvement sans doute, qu'ils ne pourraient faire autrement que de donner cet os à ronger aux promoteurs des langues régionales et qu'ils mettraient un terme à quelques décennies d'humiliation.

Au final, la plupart des sénateurs sont plus cons que ce que je ne pensais et répètent tout bonnement l'avis de l'Académie Française, cette institution héritée de Richelieu, le bon cardinal, symbole de la Raison d'Etat et qui voua une haine inconsidérée envers les protestants! Résultat: pas d'inscription des langues régionales, ni à l'article 2, ni à l'article 1.

Que les radicaux et Jean-Luc Mélanchon ait voté contre, soit, ce sont des anti-langues régionales, qu'une bonne part de l'UMP ait voté contre, soit encore, ce sont (pour une grande part) des réactionnaires, que les communistes aient voté contre, admettons, ils sont généralement jacobins, mais les centristes tout de même (sans doute pas des amis de Bayrou)! Badinter restera sans doute dans l'Histoire comme l'un des pères de l'abolition de la peine de mort en France, mais pas celui qui participa à la mise à mort des langues régionales...

Jusqu'à ce fascite méchant Charras, cet ultra-républicain bouffeur de curés, qui ose comparer les langues régionales à la potée auvergnate! Ce genre de "point de vue", au XXIe siècle, est digne de la maladie mentale.

Que demander de plus à un Etat gangrené par le jacobinisme et un gouvernement qui, selon les propres termes de Rachida Dati, ne "tient pas spécialement à cet article"?

Plus que jamais, il est temps de réformer le Sénat et les Institutions de cette France immobile.

Illustration: Manifestation à Béziers en mars 2007 de militants occitans en faveur de la langue occitane (quelques militants UDB étaient présents pour soutenir le POC).

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commentaires

J
<br /> @Lequeux: write it in English or gtfo<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Et alors?  Les patois  ne servent à rien, il vaut mieux apprendre des langues utiles que parler ces dialectes archai^ques<br /> <br /> <br />
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S
Salut Chacal, pour info, http://careagit.blogspot.com/2008/06/mother-tongue-le-retour.html
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Y
@Victor : il ne me semble pas qu'une CMP puisse être convoquée pour une révision Constitutionnelle, et il est certain que la convocation d'une CMP n'est pas obligatoire. La CMP est prévue par l'article 45 (alinéa 2) de la Constitution, auquel l'article 89 (qui traite de la révision) ne fait pas référence.@Chacalito : je ne pense pas qu'il soit pertinent de qualifier le sénateur Charasse (qui n'est donc pas membre de l'Assemblée Nationale, @Halleguen) de malade mental. Je ne suis pas d'accord en général avec ses interventions en séance, mais il est indéniable qu'elles sont intelligentes.L'article premier A du projet de révision constitutionnelle n'avait, à mon avis, pas grand intérêt, car le texte qu'il proposait pour l'article premier de la Constitution n'était pas normatif : dire que les langues régionales font partie du patrimoine de la France n'engage à rien (de même que si on disait la même chose des Gavottes, et c'est en cela que la remarque de M. Charasse est pertinente, et à mon avis pas si insultante que tu sembles le croire).Je regrette toutefois que le premier alinéa de l'article 2 de la Constitution (introduit "en passant" lors de la révision préalable à la ratification du traité de Maastricht) ne soit pas reformulé. C'est une interprétation de cet alinéa par le Conseil Constitutionnel qui a conduit à le diriger contre les langues régionales. Il n'est pas du tout évident que telle était l'intention du constituant de l'époque (il visait plutôt l'anglais), même si cette interprétation serait cohérente avec les propos actuels de M. Hyest.
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H
Je veux dire "quelle honte"
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