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Klask

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 10:02


Les anciens lecteurs de ce blog se souviennent peut-être que je suis un grand amateur de SF. J'aime cette littérature très critique, qui permet d'anticiper, d'exagérer, de gonfler la réalité afin d'en dégager des leçons. Les nouvelles futuristes, d'uchronie (et si...), de mondes parallèles ou imaginaires sont un moyen de s'interroger sur notre propre vie, sur le présent.

Ce que j'aime moins, c'est quand la réalité dépasse la fiction. Je remercie d'ailleurs l'auteur du blog
Cpolitic pour cette super illustration qui colle avec ma pensée. Nicolas Sarkozy révolutionne la société. Auparavant, les entraves à la liberté se faisaient en douceur ou disons dans le secret. Aujourd'hui, le président et son homme de main de paille, François Fillon, assument!

Qui est assez naïf pour croire que nous n'étions pas déjà fichés? Cependant, ce fichier Edvige qui provoque tant de remou au sein même de la majorité présidentielle, ne se cache plus. Une énième loi liberticide de ce gouvernement, assumée la tête haute (le Peuple Breton en fait la liste). Fillon n'a-t-il pas renvoyer Morin dans ses buts en lui disant qu'il "n'était pas nécessaire de créer des suspicions là où elles n'existent pas".

Par certains côtés, M. Fillon a raison: ce ne sont pas des suspicions puisqu'elles sont actées! Fichage des élus, des responsables syndicaux, politiques, associatifs, économiques, religieux... Fichage des (très) jeunes agités. Tout le monde sait qu'un enfant qui se bat en primaire est un futur sérial-killer! Je suis moi-même un dangereux psychopathe puisque mes dernières "bastons" remontent au collège!

A croire que l'Etat ne sert plus qu'à encadrer nos petites vies étriquées! On m'a pourtant toujours appris que l'Etat était au service du peuple et pas l'inverse. Aujourd'hui, l'Etat est au service de quelques banquiers, industriels, stars, lobbies divers et variés.

Le libéralisme d'Etat aujourd'hui banalisé ressemble de plus en plus au système soviétique ou chinois (communisme). Pourquoi? Parce que pour contrôler, il faut connaître. Pour connaître (le consommateur), il faut le ficher, savoir ce qu'il est.  Tout en vous faisant croire que vous êtes libres! Je deviens de plus en plus anarchiste moi...

Je finis par une petite phrase tirée de la lettre de Nicolas Sarkozy à la CNIL le 16 avril 2007 (alors candidat à l'élection présidentielle):

"Mais si j’ai confiance dans les progrès que l’on peut espérer des nouveaux supports numériques, je n’oublie pas qu’ils sont également porteurs de menaces, notamment en ce qui concerne l’exploitation des données individuelles. La question de la protection de la vie privée et des données personnelles a aujourd’hui une dimension tout à fait inédite. J’en suis profondément conscient".

Totalitarisme: système politique dans lequel l'Etat a absorbé la société civile et où l'idéologie de l'Etat est transfigurée en dogme. On associe souvent totalitarisme et mort. Mais rien n'empêche un Etat d'être totalitaire sans tuer qui que ce soit quand la société qui le compose subit sans broncher!

Et pour ceux qui croient que ce texte est une affabulation,
cliquez ici.
Pétition en ligne:
cliquez ici.
L'avis de la Commission Nationales Informatiques et Libertés (CNIL)
Définition du Totalitarisme



« Edvige » est le joli nom du projet de fichier informatique du gouvernement Sarkozy. Toutes les personnes susceptibles de troubler non plus la sécurité publique mais l’ordre public seront fichées, mais aussi les élus, les responsables syndicaux, associatifs... Avec Edvige tout citoyen est potentiellement un agitateur ou un délinquant et cela dès l’ âge de treize ans.

Le fichier des RG (Renseignements généraux) permettait déjà de collecter des données sensibles : origine ethnique, opinions politiques, philosophiques ou religieuses, appartenance syndicale. Le fichier Edvige y rajoute des éléments touchant à l’intimité de l’individu et à la vie privée : santé, orientation sexuelle.

S’exonérant de suivre le texte de loi de 1978, « informatique et libertés », l’Etat sarkozien renoue avec certains fichiers mis en place sous Pétain et supprimés en 1982 sous Mitterrand. Pour l’Union démocratique bretonne, le projet Edvige est digne d’un régime totalitaire.

L’UDB demande donc l’abandon pur et simple du projet Edvige, car la démocratie n’a pas besoin de « fichage » ni de « flicage » !

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commentaires

Y
Si je ne m'abuse, la CNIL n'a pas (plus ?) la possiblité d'empêcher le gouvernement de créer un fichier (ou alors une possibilité très limitée).
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Y
Il ne me semble pas tout à fait exact que le Gouvernement ne prend plus la peine de se cacher. Dans le cas présent, il a tenté de le faire, puisqu'il était prévu que le décret créant EDVIGE ne soit pas publié. C'est la CNIL qui a obtenu la publication du décret (je ne sais pas comment).Par ailleurs, je ne pense pas que le rejet de ces pratiques conduise nécessairement à l'anarchisme. En effet, je ne suis pas certain que de telles dérives soient consubstancielles de (à ?) l'Etat. De plus, en l'absence d'un pouvoir politique régulateur, la constitution et l'exploitation de fichiers privés seraient impossibles à empêcher. Mais cela requiert, comme tu le dis, que l'Etat soit effectivement au service du Peuple.P.S. : je colle en MP !
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C
<br /> Attention, je ne dis pas que JE SUIS anarchiste. Je dis que je vais finir par le devenir. Après tout, l'UDB a une réflexion post-Etatique. C'est à dire que l'Etat n'est qu'un moyen d'arriver à ses<br /> fins.<br /> <br /> Mais effectivement, la CNIL a réussi à faire passer le décret. Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne soit pas plus ou moins complice. C'est très mou comme réaction. "nous voulons un débat!".<br /> <br /> A galon<br /> <br /> Gael.<br /> <br /> <br />
A
Salut!!!Le fichage existe et a toujours existé, c'est un des principes sur lesquels une démocratie bien organisée s'appuie. Je suis fiché aux (anciens) RG depuis mon adolescence, j'ai eu l'occasion de l'apprendre lors d'un contrôle de police qui m'a emmené au poste à la suite d'une manif. Le fonctionnaire qui m'interrogeait m'a énuméré un certain nombre de manifs auxquelles j'étais allé (pas toutes, ils ne sont pas omniprésents!!!) et même le nom d'organisations dont je faisais partie (syndicats par exemple) en me demandant si j'en faisais toujours partie.La 1ère fois ça fait tout de même un choc d'apprendre qu'un flic sait tant de choses sur vous, et à la manif qui suit, on fait preuve d'un peu de parano...Il faut lutterle plus fort possible contre cela et exiger d'une part le retrait pur et simple de ce fichier, et d'autre part la suppression de toutes ces données. Alain
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