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Klask

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 20:27
Je me suis coltiné les 130 pages du rapport Balladur, mais je dois avouer que c'était un plaisir à lire... finances locales, efficience de l'action publique, architecture territoriale, certains passages m'ont rappelé mes années en aménagement du territoire.

Hors de question de vous recopier ma synthèse qui fait tout de même huit pages, mais plutôt de vous donner quelques réflexions sur cet épais rapport dont le préambule laisse rêveur: "il est temps de décider" (sous-entendu: jusqu'à présent, nous ne l'avons pas fait).

Et bien en premier lieu, je constate que ce rapport ne décide de rien car il ne fait pas de choix clairs. Un rapport peut pourtant se permettre quelques libertés puisqu'il n'a pas vocation a être repris tel quel. Mais non, ici, point de mesures chocs comme celles d'Attali! Simplement, un rapport consensuel qui ne change finalement pas grand chose.

Toutefois, j'ai noté avec plaisir que l'idéologie jacobine en prend un coup. Aujourd'hui, la centralisation est perçue comme une perte d'efficacité tant économique que politique car cela ne répond pas aux attentes des citoyens.

Le rapport s'attache à valoriser les régions même si, en ne remettant pas en cause le département, il fait perdurer la situation d'empilement des échelons. Dommage!

J'ai aussi pu constater que la fameuse "République Une et Indivisible" était battue en brèche. Aujourd'hui, le rapport propose trois collectivités à statut particulier: Paris, outre-mer et Corse. J'en déduis donc que notre statut particulier pour la Bretagne écrit en 1999 est légitime...

Question modification des limites territoriales, le rapport a étouffé tout exemple en se déclarant incompétent, mais il préconise tout de même 15 régions au lieu des 22 actuelles (France métropolitaine). Il estime aussi que le périmètre de certaines limites territoriales sont contestables.
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commentaires

C
En supposant - ce qui serait une grande première- que tous les Bretons, tous les Basques, tous les Flamands, tous les Normands etc... de France, de Navarre et d'ailleurs, puissent s'unir comme un seul homme, je ne les vois pas capables aujourd'hui d'endiguer la dynamique du gouvernement de renforcer les régions et leur donner une taille européenne.<br /> Malgré l'opinion qu'on puisse avoir de Nicolas Sarkozy - et les Bretons au moins me comprendront - je ne vois guère actuellement d'autre solution raisonnable que de suivre le flot de la marée montante et de se réjouir de ce rapport Balladur.Pour les opposants socialistes, je recommande de mettre à la cape en attendant des jours meilleurs.<br />  <br /> Ce qui n'empêche nullement ceux qui se sentent une âme de prophète de continuer à précher la bonne parole dans le désert.<br />
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E
Le problème de Balladur c'est que les régions sont majoritairement aux mains de l'opposition il était donc particulièrement difficile de trop s'avancer sur tel ou tel exemple au risque d'avoir des cris dénonçant la manoeuvre pour affaiblir l'opposition. Pour la Bretagne ce n'est pas d'un status particulier dont elle a besoin mais d'une meilleur intégration dans les flux de communication, transport, etc.
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C
<br /> <br /> Un statut particulier permettrait justement de créer nos flux. Ce que sous-entend votre phrase, c'est que nous sommes périphériques. Selon quel point de vue? Paris!<br /> <br /> Bien évidemment, le fait que la gauche dispose de toutes les régions ou presque n'arrange pas la simplicité du redécoupage.<br /> <br /> <br /> <br />