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Klask

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 11:42

alain-minc.jpgIl y a des gens comme ça que l'on voit partout, sur toutes les chaines, sur tous les plateaux TV, qu'on entend partout aussi, sur toutes les radios. Des hommes de l'ombre pourtant très visibles. C'est le cas d'Alain Minc, conseiller politique parisien (entre autre de N. Sarkozy), économiste, essayiste et dirigeant d'entreprise.

 

Sa présence n'est sans doute pas fortuite eût égard à la connivence existant entre ses discours et ceux du gouvernement UMP. Lui a au moins le mérite de dire tout haut ce que pense l'UMP tout bas.

 

Sa dernière sortie arrive en plein pendant le débat sur la réforme des retraites avec en toile de fond une idée des plus cyniques: la vie aurait un prix! Voilà une belle vision comptable. Sur france info, l'animal a affirmé que soigner les plus vieux était un "luxe" et que ces soins devraient être pris en charge par le particulier (ou sa famille).

 

Pour ma part, je trouvais qu'on y allait un peu fort dans le dernier Koulmig (à télécharger ici) en suggérant de liquider quelques vieux directement, mais finalement ce qui paraîssait exagéré hier n'est plus que banalité aujourd'hui. Faudrait-il lever le ton? Radicaliser un peu plus le discours devant tant de débats qui ne devraient pas être si notre république était véritablement démocratique? Par pitié, dites oui!

L'UMP et ses compères mettent un prix à la vie humaine... C'est cela le plus grave dans tout ça. Car nécessairement, il y aura ceux qui valent et ceux qui ne valent rien. Après les vieux, les pauvres, les difformes, les moches... une forme d'eugénisme dissimulé. Certains croient encore que nous vivons dans la "Nation des Droits de l'Homme". Comme dirait un de mes proches: "dans certains régimes, on fait payer à la famille la balle qui a servi à l'exécution".

 

Bref, je fais mienne l'analyse du Post (voir ici) qui dit qu'il est surtout honteux que l'on débatte d'un sujet dont on ne devrait pas débattre. Croyez-moi, les politiques de droite en cours savent très bien qu'augmenter les durées de cotisation salariale va réduire le niveau de vie. Ils sont donc prêts, "pour quelques dollars de plus", à offrir un morceau de vie d'autres pour payer leur train de vie et assurer un avenir à leur système économique capitaliste honteux, inéquitable, anti-écolo...

 

Trop nombreux sont ceux qui tombent dans le piège de l'acceptation: "c'est vrai, on ne peut pas faire autrement". La prochaine étape sera de faire passer une autre pillule: incénérer les vieux pour en faire du carburant. On commence par le grand-père de qui?

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commentaires

G
<br /> <br /> @ kev qui écrit "Que vous soyez d'accord ou non, un fonctionnaire qui est dans un bureau n'a pas la même difficulté<br /> de travail qu'un agriculteur ou un maçon."<br /> <br /> <br /> Non. Et une infirmière ou un sapeur-pompier n'ont pas la même difficulté de travail qu'un avocat ou qu'un employé de<br /> banque... On est bien avancé là, non ?<br /> <br /> <br /> Arrêtez donc de vous "pignoler" avec l'opposition privé-public. Chaque secteur a ses professions difficiles, et il y<br /> a largement autant de glandeurs dans les boites informatiques, dans les bureaux d'étude ou dans les banques, qu'il n'y en a  dans certaines branches de l'administration. Là n'est donc pas le<br /> problème.<br /> <br /> <br /> Le problème, c'est le partage de la valeur ajoutée, qui s'est fait depuis 30 ans au détriment des salariés et au<br /> profit des rentiers. alors qu'on applique la seule solution logique : qu'on fasse payer ceux qui ont le fric. Il n'y a aucune autre solution.<br /> <br /> <br /> Je vous signale par ailleurs, kev, que diminuer le salaires des fonctionnaires n'a jamais fait augmenter celui des<br /> gens du privé. C'est même tout le contraire, en fait..<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Je partage ce commentaire.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> <br /> Les retraites c'est un trucs français dont les bretons se foutent. La Bretagne n'a rien à voir avec cela. Seuls les petits serviteurs de l'Etat français craignent pour leurs solde.<br /> <br /> <br /> Nous devons construire une société receltisée. La solidarité celtique sera bien suffisante pour assurer le bien-être de tous.<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Tous les fonctionnaires ne sont pas dans un bureau. J'en suis conscient et ne voulait pas dire que tous les fonctionnaires étaient tranquilles. Mon message c'est juste que dans un régime de<br /> répartition comme le notre, pour le garder, sauver, il va falloir mettre tout sur la table et les fonctionnaires devront faire des concessions car les prélèvements sur leurs salaires pour les<br /> retraites sont moindre que pour les salariés du privés. L'âge de la retraite est une autre problématique et la véritable difficulté doit être prise en compte avec des critères reconnus et non<br /> plus pour une supposée difficulté. Ces critères existent et ils sont notamment médicaux. Il est normal qu'un ouvrier qui se "tue" sur une chaine de montage ait une retraite + tôt que le<br /> standardiste de l'accueil de l'usine. Chez les fonctionnaires, les pompiers (pour ceux qui sont payés par l'Etat) ont aussi un métier très difficile et je suis pour qu'ils partent avant 60 ans.<br /> Par contre pour une personne derrière un guichet à la poste, il n'y a aucune raison qu'elle soit avantagée par rapport aux équivalent dans le privé en cotisant moins.<br /> <br /> <br /> Quoiqu'il en soit le problème général et qu'il n'y a pas assez d'argent qui entre dans les caisses. La remarque lue + haut sur avoir plus de cotisants en achetant local est pas mal, je regarderai<br /> à deux fois l'origine des fruits et légumes que j'achèterai. Autant que l'argent aille dans la poche des exploitants français qui cotisent.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Ce n'est plus forcément vrai. Bien sûr, la pénibilité physique joue, mais aujourd'hui, le stress au travail du à la recherche de productivité à court terme épuise les salariés et augmentent les<br /> maladies cardiovasculaires. En gros, vous avez le choix entre crever jeune de fatigue ou crever jeune d'un infarctus.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Kev: vous écrivez:<br /> <br /> <br /> "Que vous soyez d'accord ou non, un fonctionnaire qui est dans un bureau n'a pas la même difficulté de travail qu'un<br /> agriculteur ou un maçon"<br /> <br /> <br /> je suis d'accord avec cela mais il faudrait arrêtr de croire que tous les fonctionnaires passent leurs journées derrière un bureau. L'époque des "ronds de cuir" est révolue depuis longtemps!!!<br /> Savez vous quelle est<br /> <br /> <br /> la pénibilité du travail d'un enseigneant (fonctionnaire qui ne reste pas derrière son bureau)?<br /> <br /> <br /> Celle d'un magasinier qui transporte des matériels toute lea journée?<br /> <br /> <br /> Celle d'un employé aux espaces verts d'une université qui passe ses journées à tailler, rateler, tondre, etc...?<br /> <br /> <br /> Je pourais vous en citer plein d'autres qui ne passent leurs journées derrière un bureau. On ne détermine pas la pénibilité d'un emploi uniquement par son aspect "physique". Il y a un certain<br /> nombre d'autres critères qui doivent être pris en compte.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> "Remettre en cause le départ à la retraite à 60 ans, rallonger les durées de cotisation , prétendre que parce qu'on<br /> vit plus vieux on peut travailler plus longtemps, c'est du libéralisme forcené asséné par des gens qui ne se tuent pas à la tâche. "<br /> <br /> <br /> C'est ce que font tous les pays Européens. La crise va, je pense, renforcer l'Europe et son droit de regard sur les<br /> budget, et croyez bien que le modèle social Français n'y survivra pas longtemps. Nos amis Allemands on même montré la voie en baissant les salaires dés les années 2000.<br /> <br /> <br /> Les pays communistes, comme la Chine, le Vietnam, etc. ont eux aussi totalement abandonnés l'utopie du partage<br /> intégrale des richesses. Que vous soyez d'accord ou non, un fonctionnaire qui est dans un bureau n'a pas la même difficulté de travail qu'un agriculteur ou un maçon. Cela veut dire qu'il va<br /> falloir moduler l'âge de départ en fonction de la peine au travail ET des impératifs économique de financement d'un régime par répartition. Ou alors abandonner le régime par répartition et<br /> cotiser auprès de complémentaires retraites. Ou encore faire les choses par branche, les fonctionnaires cotisants pour les fonctionnaires. Moi cela ne me dérange pas cette dernière solution.<br />  Au contraire puisque les fonctionnaires cotisent moins que les autres à cause d'un taux + faible.<br /> <br /> <br /> <br />
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