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Klask

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 17:00

Parlement-europeen.jpg

 

Dans un récent article de blog, notre caricature de révolutionnaire préféré, Jean-Luc Mélenchon, se plaint d'être victime d'un complot "d'ethnicistes" composés évidemment de gens d'extrême-droite, mais aussi de "progressistes" (nous?) et de "quelques amis trop rapides dans leurs analyses". La raison: Monsieur Mélenchon a voté contre un rapport présenté par notre député européen de Régions et Peuples solidaires, François Alfonsi, traitant des langues en danger. Un rapport qui a recueilli un accueil très favorable... sauf chez les français. Pour mener un duel honnête, je reproduis ci-dessous l'explication de vote de M. Mélenchon:

 

"Ce rapport préconise la ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires du conseil de l’Europe. D’inspiration clairement ethniciste, cette Charte a été reconnue contraire aux principes fondamentaux de la République Française et particulièrement à la laïcité par le Conseil constitution nel. Elle prévoit en effet de donner aux groupes parlant telle ou telle langue régionale des droits particuliers dans l’espace public, en particulier dans le fonctionnement des services publics ou de la justice. Cela rompt l’égalité des citoyens et compromet le libre exercice de la citoyenneté. Si ce système peut en effet convenir aux minorités nationales en Europe, il constitue un détournement de l’attachement aux langues et patois régionaux dans une République une et indivisible comme la France. Une telle référence est inacceptable : revendiquer des droits particuliers à une catégorie de la population au nom des différences, est une atteinte à l’égalité républicaine. C’est pourquoi je vote contre."

 

Bref, nous n'avons pas manqué de lui tomber sur le râble! Aucune "manipulation" de notre part, simplement un désaccord de fond. A partir de cette explication de vote, mais aussi de sa réaction à nos critiques (lire son blog donc), voici un petit décryptage du jeu politique entre nos deux "courants" de pensée (à ce sujet). "Jamais aucun d e mes détracteurs ne s’est donné le mal de répondre sur le fond de mes arguments" dit Jean-Luc Mélenchon. Outre le fait qu'il ne s'est jamais donné le mal de lire nos réponses, je relève donc le défi.

 

deux-langues.jpgDans un incroyable jeu d'équilibriste, M. Mélenchon essaye de faire comprendre à ses lecteurs qu'il n'est pas contre les langues régionales (que nenni!), mais contre "la Charte européenne des langues minoritaires". Commençons soft notre argumentation en démontant la première remarque: il ne peut pas être contre le bilinguisme puisqu'il l'est lui-même. Dans un autre registre, ça donne: je ne suis pas raciste, j'ai moi-même un ami noir! Manuel Valls aussi est bilingue, ça ne l'empêche pas d'être contre un statut officiel pour sa propre langue maternelle en France. CQFD, argument non recevable. On connait ici en Bretagne de nombreux brittophones qui travaillent à enterrer la langue bretonne.

 

Deuxième point. Si M. Mélenchon avait bien lu cette fameuse "Charte" (elle est lisible sans aucune difficulté sur le site du Conseil de l'Europe pour ceux que ça intéresse), il saurait (mais je pense qu'il le sait parfaitement) justement que "ratifier la Charte" ne remettrait aucunement en cause "l'unité de la France" puisque justement, la France a pris grand soin de ne pas signer les articles qui donnent des droits collectifs à ces langues! (Lire à ce sujet le Peuple breton de septembre 2013). Or, l'Etat ne peut ratifier que ce qu'il a signé! Que M. Mélenchon soit contre le reste de la Charte et donc en accord avec l'argumentation de la France, admettons. En l'occurence, il répond à côté de la plaque puisque la France ne peut pas ratifier des articles sur lesquels elle ne s'est pas engagée. Logique. Comme on ne signe pas "la Charte" dans son ensemble, mais par morceaux ch oisis, l'argumentation de M. Mélenchon tombe encore à plat. En gros: la France prend une double précaution en ne signant que les articles qui empêchent les langues régionales de renaître vraiment et en ne ratifiant même pas ce minimum. Belle performance!

 

Jean-Luc Mélenchon dit "Le problème que me posent ces articles n’a rien à voir avec la diffusion des langues régionales. Il concerne la nature républicaine des institutions que cette charte entend abroger. En effet, son contenu comme ses origines contredisent plusieurs principes républicains, à commencer par le plus essentiel : le principe d’égalité des citoyens devant la loi et les services publics". Là, on touche le fond du sujet. Et là, nous avons un réel désaccord qui est politique.

 

Grand-Paris-copie-1.jpgM. Mélenchon estime peut-être que la situation actuelle de la République satisfait l'exigence d'égalité des citoyens devant la loi et les services publics. Donc, on admettra aisément qu'une personne âgé dans la Kreiz-Breizh se plaigne de voir disparaître des bureaux de Poste et que la France entière paye le RER parisien! On admettra aussi qu'il n'y a absolument aucun statut particulier dans le rôle à venir très rapidement de Lyon, ni du Grand Paris. Egalité devant la loi et les services publics quand 80% des budgets de la Culture vont à Paris et que l'avenir de France 3 est menacé (c'est très sérieux) car on refuse de faire des décrochages régionaux... on préfère donc sacrifier France 3, la chaîne des régions au bénéfice d'une chaîne nationale, France 2. Tout le monde pareil.  

 

Mais admettons que la péréquation soit une réalité en France (ce que n'importe quel pékin qui a étudié un peu la répartition des budgets infirmeraient). Admettons donc. En quoi donner une existence légale à des langues minoritaires remettraient en cause un principe républicain? La République fédérale allemande, par exemple, donne des droits à ses langues. La République Italienne aussi (même si elle n'a pas ratifié la Charte, nous le verrons plus tard). Et même des monarchies tiens! Pourquoi donc M. Mélenchon pense ceci? Parce qu'il est nationaliste.

 

Pour lui, ce n'est pas la "République", mais la "République française" (exception culturelle mon neveu!). Et il nous qualifie d'ethnicistes! Et la poutre dans votre oeil, c'est un ethnicisme? Fini les complots de sécessionnistes, fini le mythe d'anti-républicains grimés en doux agneaux... Vouloir un statut pour les langues minoritaires n'est pas être anti-France, ni anti-français.

 

Donner un statut, ça veut dire quoi concrètement. ça veut dire mener ou laisser mener une politique de développement des langues (pas un vulgaire article disant que les langues de France sont un "patrimoine"). Le breton n'a pas sa place au Musée Grévin! Or, développer n'est pas protéger. Protéger, c'est muséifier. Développer, ça veut dire que la langue est vivante 


Voilà où le bat blesse. La République française et d'ailleurs la "nation" France (le mot est jeté) s'est construite autour du français. Autour de son centre. "Une et indivisible". Si d'autres langues vivantes existent en France, cela veut dire qu'on peut diviser la France en morceaux correspondant à des cultures différentes et ça, c'est inacceptable pour M. Mélenchon. Tant que ça reste folklorique, pas de problème! Mais ester en justice? Houlà... Parler breton avec un employé de la Poste? Jésus Marie Joseph!

 

burqa-bretonne.jpg

 

Et pour les gens comme Mélenchon, tout ça est une affaire de "laïcité"! On se demande bien ce que vient foutre la laïcité là-dedans (autrement dit le rapport entre la reconnaissance de langues minoritaires et le principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat)? Mais si en fait! Puisque, comme pour la religion, M. Mélenchon souhaiterait que le breton soit du domaine privé. Le breton d'accord, mais à la maison! Le breton serait donc une sorte de catholicisme! Hey, faut se réveiller un peu! Je suis parfaitement laïc, mais une langue que l'on parle uniquement chez soi, est-ce une vraie langue? Komz a ran brezhoneg e pep lec'h.

 

Mais donc, c'est moi et mes compagnons qui auraient une vision "ethniciste de la diversité culturelle"? Etant contre le jacobinisme, je suis forcément un "réactionnaire" (qui n'est pas gentil est méchant, c'est bien connu!)? 

 

Jean-Luc Mélenchon dit: "la République protège les langues régionales". FAUX. Prétendre que la loi Deixonne est "un cadre législatif très favorable aux langues régionales", c'est de l'enfumage! Aujourd'hui, dans la Constitution, la seule langue officielle est le français. Ce faisant, Diwan (ou tout autre pédagogie immersive) ne peut pas être intégré au service public, les ouvertures de classes se font au forcing des parents d'élèves alors que toutes les conditions sont garanties (exemple de l'école de Plouézec cette année). La signalisation routière? Elle se fait également sous la pression: Stourm ar brezhoneg il y a plus de dix ans puis aujourd'hui Ai'ta! Rien n'est acquis en France. Il faut se battre constamment pour avoir des droits élémentaires sous prétexte que certains trouvent ça bizarres!

 

"Jamais leurs initiatives n’ont été brimées ou abrogées par l’Etat" dit M. Mélenchon. Pas besoin quand les compétences restent centralisées! Il suffit de ne pas donner de budget! Qui décide des ouvertures de classes? Le président du Conseil régional ou le Rectorat? Pourquoi Diwan ne se développe pas plus vite? Qui forme les enseignants? Qui donne les CAPES?

"Tout doit être proposé, et non imposé, avec la plus large palette de choix possibles". Alléluia! Nous sommes d'accord sur une chose! Dans ce cas, pourquoi ne propose-t-on du breton dans tous les établissements scolaires de Bretagne? L'anglais d'accord, mais que dire du chinois qui ouvre des classes avec 7 élèves et dispose d'aménagements d'horaires qui feraient rêver les professeurs de breton? Si on propose, il faut accepter que certains fassent des choix qui ne plaisent pas. Mais n'en déplaisent à  M. Mélenchon, tous les brittophones sont francophones et le lycée Diwan a ENCORE été classé cette année parmi les meilleurs résultats au baccalauréat. En l'occurence, botter en touche en parlant de l'anglais est minable puisque jusqu'à preuve du contraire, c'est bien l'Etat français qui fait barrage au développement des langues minoritaires... Au Royaume Uni (monarchie donc), l'anglais n'est pas seule langue officielle et cela ne remet aucunement en cause sa domination!

Je cite toujours le leader de la révolution en carton: "Un argument souvent asséné est que la France serait l’un des «rares» pays européens à ne pas avoir ratifié la Charte. Pourquoi ce mensonge ? Cette Charte est très loin de faire l’unanimité dans notre continent. Quatorze pays membres du Conseil de l’Europe ne l’ont pas signée, dont la Belgique, le Portugal, la Grèce ou l’Irlande, qui ne sont pas des États réputés liberticides". C'est exact (voir carte), mais ce qu'oublie de nous dire M. Mélenchon, c'est que le flamand, l'allemand et le français sont des langues officielles en Belgique, que le gaélique est une langue reconnue (et officielle) en Irlande. Je passe sur la Grèce qui ne serait pas liberticide... je la ressortirai celle-là quand il parlera des révoltes du peuple grec face à l'austérité! Bref, d'autres que nous sont à blâmer, mais nous ne sommes pas chez ces "autres" et ce n'est pas parce qu'on trouve plus con que nous qu'il faut continuer de l'être. Qui plus est, la reconnaissance dont dispose les langues dans ces pays est bien plus forte qu'en France!


Concernant les langues de migrants, comment pourraient-elles êtres officielles puisqu'ils sont migrants? (< on parie qu'il utilisera cette phrase sans citer la suite?). Je ne demande pas que le breton soit officiel au Canada sous prétexte qu'il y a eu des bretons (par milliers) exilés là-bas. Par contre, oui, je suis favorable à ce que ces personnes puissent s'exprimer dans leur langue, y compris dans les administrations si elles le peuvent (encore faut-il trouver des gens compétents pour parler ces langues). Et vous M. Mélenchon? Vous y êtes favorables? Ne nous opposez pas aux migrants, M. Mélenchon. Nous suivons et sommes associés (je parle de Régions et Peuples solidaires) au congrès mondial Amazigh dont les membres présents en France soutiennent nos revendications. Si la langue française est officielle dans "13 pays dans le monde", c'est d'abord parce que la France était un Etat colonial. Bravo la comparaison!

 

Nationaliste vous êtes M. Mélenchon! Comme l'Etat chinois peut l'être vis-à-vis du Tibet (et je ne vous parler pas des moines), comme certains arabes vis-à-vis de la Kabylie, comme l'Etat Turc vis-à-vis du Kurdistan... Moi, je ne défends pas ceux qui prétendent étendre leur domination par la force (militaire ou politique). 

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"Ainsi, quand on parle de « la » langue bretonne. Il en existait en fait cinq, dont une avec une racine latine, comme celle parlée à Rennes. Depuis l’édition du dictionnaire dit «unifié» de 1942, une seule langue est institutionnalisée. Parfois au prix du ridicule." Françoise, on sait que tu es là! Sors du corps de Jean-Luc! 5 langues bretonnes donc? Petite leçon M. Mélenchon. Déjà, les racines latines, c'est le gallo (justement en Haute-Bretagne et qui ne dispose d'aucune reconnaissance officielle lui non plus), pas le breton. Ensuite, il y a, dans chaque langue, des variantes ou dialectes. Ces dialectes existent également pour la langue d'oïl dont est issue le français. La langue bretonne possède 4 dialectes (léonard, cornouaillais, trégorois et vannetais, un cinquième qui était en Loire-Atlantique a disparu). Et croyez-vous que ces quatre dialectes en fassent 4 langues distinctes? Si oui, alors, je suis polyglotte! Aujourd'hui, il y a quelques centaines de mots ou expressions qui changent, pas de quoi fouetter un chat. Le breton unifié n'est pas plus scandaleux que l'unification de la réforme de l'allemand par Luther ou du français (à moins que vous ne parliez l'ancien français?). Les langues vivent, évoluent.

"Même arrangement quand on va prétendre imposer à tous la création d’un mot par tel ou tel original en vue de désigner des lieux comme « parking » ou quelques-uns des milliers de mots manquant dans le vocabulaire scientifique et technique !" Ah oui, tiens, comment dit-on parking en français? L'anglais est truffé de mots français, le français est bien plus pauvre que le québécois et vous venez nous faire la leçon. Et bien oui, M. Mélenchon, le breton a emprunté quelques mots au français. Rien de choquant. Toutes les langues le font. Et puis, nous sommes ouverts, pas recroquevillés sur notre langue! A bon entendeur, ce que Mélenchon reproche à Roparz Hémon ou aux "néologistes" actuels, le reproche-t-il à l'Académie française?

 

"Je voudrais enfin souligner qu’il ne saurait être question d’ignorer l’origine de cette charte. Dans le contexte du néo libéralisme triomphant, la différence des droits est un élément essentiel de la guerre de chacun contre tous. Donner des droits et des exclusivités à certains du fait de leur pratique d’une langue est un habile moyen d’instaurer ce droit à géométrie variable et cet empire des lois « locales » dont rêvent les libéraux". En attendant, ceux qui fabriquent les baronnies, ce sont les jacobins qui s'appuient sur les villes (métropolisation) pour éviter de repenser le système institutionnel, républicain, sous forme fédérale. Pour éviter de donner aux régions, on donne aux villes. Si ça, ce n'est pas du libéralisme! Moi, je pense que la loi française ne permet pas de résoudre tous les problèmes car elle est trop éloignée des territoires. Je prétends donc effectivement qu'il peut y avoir, localement (régionalement donc) et sur des compétences précises, des adaptations du droit de façon à être efficace (mais, lisez donc le Peuple breton de septembre, aucun autonomiste n'a parlé d'adapter le code du travail).


En France, quand on a fait la loi, le problème est résolu! Je décrète la disparition du chômage! ça y est, réglé!

 

 

formatage.jpg

 

"Il n’y a pas de peuple minoritaire en France". De but en blanc. Cash! Monsieur Mélenchon a dit. Donc, c'est vrai! Et moi, j'affirme que j'appartiens au peuple breton, que je vis en France sans aucun soucis, mais que j'appartiens au peuple breton, je me reconnais breton, sans haine, ni rejet de l'autre. "Car le peuple, en République, n’est décrit que par un seul critère : la citoyenneté et l’unité de la communauté légale qui en résulte" continue-t-il. Est-ce bien le mec qui préside un parti dont le slogan principal est "le pouvoir du peuple" qui dit ça? Dans ce domaine en tout cas, vous prouvez une nouvelle fois que le peuple est là pour l'Etat / la République et non l'inverse.

 

Je passe sur la FUEV qui serait issu de mouvement d'extrême-droite, sur Roparz Hemon qui serait un collabo (coucou, j'ai 29 ans et je me demande le rapport entre le fait que je parle breton aujourd'hui et la collaboration). ça ne vaut pas tripette! C'est un peu comme si je reprochais à M. Mélenchon d'être français car Napoléon a tué des millions de gens et qu'être républicain est débile parce que la Première République a abouti à un bain de sang!

 

Je déduis donc de ce grand numéro d'équilibriste que contre la mondialisation impérialiste, choisissons donc l'universalisme français impérialiste! Pour Le Pen, ça donne: contre la mondialisation impérialiste, choisissons le recroquevillement chauvin. Mon pauvre Jean-Luc, ta révolution, c'est une vraie farce. Je préfère mille f ois les anarchistes et leur idéal d'auto-gestion que ton nationalisme dégoulinant.

 

LA seule question qui vaille est: qui du peuple ou de l'Etat sert l'autre? Pour être plus clair: qui a décidé que les institutions seraient centralisées? Qui décide que les langues minoritaires n'ont aucune reconnaissance légale autre que "patrimoniale"? Est-ce réellement le peuple? Je ne crois pas non. En prétendant le contraire, le leader du Parti de gauche prouve une fois de plus qu'il est un pur produit du système à l'instar des Le Pen et autre Gollnish et Hortefeux avec lesquels il a voté contre ce rapport des langues en danger pourtant très intéressant.

votes-contre-sur-le-rapport-des-langues-en-danger--FRANCE-.png


Fédéraliser la République, c'est la rendre plus démocratique en rapprochant le pouvoir du peuple.
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commentaires

Y
Des points sur lesquels je peux être d'accord ; d'autres non (même remarque pour le billet de JLM). Comme le sujet revient souvent et que ce système de commentaire n'est vraiment pas pratique,<br /> j'inaugure ma première note sur ce thème .
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J
<br /> Avez-vous un lien vers le parlement Européen pour savoir qui à voter quoi à différentes loi/propositions?<br />
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C
<br /> <br /> Je pense que vous trouverez votre bonheur ici:<br /> <br /> <br /> http://www.votewatch.eu/<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Combien de dialectes ? 4 ? Vous êtes sûr ? N'importe quel linguiste vous dira qu'il est parfaitement vain de vouloir dénombrer les dialectes d'une langue.<br /> <br /> Je ne parlais pas d'être pour ou contre "ar brezhoneg chimik", pardon "ar brezhoneg kimiek", mais que Mélenchon et consorts disent le contraire des propos que vous leur prêtez : les néologismes<br /> sont pour eux la preuve que les breizhous sont "contre le beton populaire".<br />
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C
<br /> <br /> Je ne suis sûr de rien. Pour ma part, je ne prétends pas parler le trégorois ou le vannetais, mais le breton.<br /> <br /> Qui juge de l'authenticité du breton? Mélenchon? L'exemple qu'il donne (parking) pour justifier de l'incapacité du breton à s'exprimer n'est pas un mot français. ça commence bien! <br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> j'ai "essayé" de mettre ces arguments en commentaire, avec le lien vers ton blog, dans le blog de JLM..... c'est bizarre, ça n'est pas resté plus de quelques minutes ;-)) dommage qu'il n'y ait<br /> pas un dialogue en politique : c'est vraiment un milieu autistique, hélas...<br />
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C
<br /> <br /> J'espère surtout que j'ai répondu à ta question! C'est suite à ton commentaire que je me suis dit qu'il fallait préciser.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Entièrement d'accord sur votre argumentaire, à l'exception toutefois de deux points (qui certes ne remettent pas en cause le fond) :<br /> <br /> <br /> - l'inévitable mythe des 4 dialectes KLTGW. Ceux-ci n'ont aucune existence réelle, la langue varie certes, mais cerainement pas en respectant des frontières d'évêchés ! On peut compter autant de<br /> dialectes qu'on veut, ou aucun. La langue bretonne est non homogène, comme tout langue non enseignée et non "académisée". Point barre.<br /> <br /> - concernant les mots français dans le breton, le reproche de Mélenchon et autres "anti-breizhoù primaires" est bien au contraire l'utilisation par certaine "élite" de mots "chimiques" alors que<br /> le "peuple" lui utilise des mots français. "Tele" versus "skinwell". 3telefon" versus "pellgomzer".<br />
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C
<br /> <br /> Il est vrai qu'il existe des dialectes de dialectes! Mais on ne s'en sort plus avec le localisme. Mais on tend de plus en plus à une harmonisation... et c'est heureux de mon point de vue. Ceci ne<br /> veut pas dire qu'il faille faire disparaître la prosodie ou la couleur du breton, mais je pense qu'il faut enseigner un breton standard. N'en déplaise à beaucoup. L'important, quoi qu'il en soit,<br /> c'est l'intercompréhension. Je comprends un vannetais sans problème (tout dépend de son accent en fait de même que j'aurais du mal à comprendre un marseillais en français).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne pense pas que "skinwell" ou "pellgomzer", ni même "marc'h houarn" soit plus chimique que "belo" (mutation: "velo"). Je suis pour le néologisme comme le font les québécois.<br /> <br /> <br /> <br />