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Klask

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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 09:51
chateau-fort-tregor-4276.jpgSouvent, les détracteurs de l'autonomie nous opposent l'argumentaire selon laquelle l'autonomie, c'est le féodalisme! Finalement, cet argumentaire n'est pas loin de rejoindre celui sur le communautarisme.

Je comprends cet argument qui nous plonge en plein Moyen-Age où chaque place avait sa propre loi et où chaque voyageur devait payer l'octroi à l'entrée de chaque ville. Il serait même admissible SI l'Etat qui chapeaute ces autonomies (et l'Union Européenne) n'existaient pas!

Mais que croyez vous? Que l'autonomie ne subit aucune règle? C'est que vous n'avez pas encore compris la différence entre autonomie et indépendance. D'ailleurs, même en cas d'indépendance, le nouvel Etat s'intégrerait dans l'Union Européenne et se plierait à ses règles! 

La féodalité ne répond à aucun intérêt général, mais l'universalisme à la française ne respecte pas la diversité culturelle au nom de la supériorité d'une culture sur les autres. Entre la peste et le choléra, que choisir?

L'autonomie, pour la Bretagne ou pour tout autre région française, n'aurait rien d'un modèle féodal puisque la région respecterait à la fois la loi française et les lois sur lesquelles l'Etat consent à laisser la région légiférer. C'est ce que l'on appelle "le principe de subsidiarité"! Le droit d'agir à l'échelon qui est le plus à même de le faire! La solidarité se fait grace à la péréquation autrement dit, les régions riches payent pour les plus pauvres.

D'ailleurs, les anti-communautaristes ont beau jeu de nous accuser eux qui demandent à l'Etat de défendre les intérêts français à l'Union Européenne! L'Europe des Etats est plus féodale que l'Europe des régions à mon humble avis, mais bon...

Illustration: château de Tonquédec (Trégor)
Article très intéressant sur le sujet ici.

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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 11:02
redadeg.gifCertains d'entre vous ont sans doute entendu parler de ce projet, d'autres non. Cet article a pour but d'informer ceux à qui l'information aurait échappé! 

Ar Redadeg (la course) est inspirée de la Korrika basque, une course imaginée il y a 25 ans par un groupe de motivés pour défendre leur langue. Le principe est ici le même! Une course de relais à travers toute la Bretagne, de Nantes à Carhaix (voir parcours) en se passant un témoin, symbolique de la transmission d'une langue.

Les kilomètres sont vendus et chaque personne peut acheter des T-shirts ou participer à la course. Chaque année, une association différente sera bénéficiaire des recettes. Cette année, Diwan en percevra les fruits et vues les difficultés financières que connait l'école, l'évènement a intérêt à être médiatisé!

La course débuttera à Nantes le 30 avril 2008 au soir et se terminera le 3 mai 2008 à Carhaix vers 17h (discours sera lu aux 30 ans de Diwan). Une course sans interruption de 600 kms qui passent par les communes où se trouvent des écoles en breton pour adultes ou enfants.

D'ores et déjà, les jeunes de l'UDB ont prévu de participer à l'évênement.

Plus d'informations sur le site d'Ar Redadeg.


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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 16:03
Logo-Ouest-France.jpgVoici quelques semaines qu'une pétition circule sur le net demandant à François-Régis Hutin, le rédacteur en chef du quotidien le plus vendu en France, Ouest-France, de respecter ses lecteurs de Loire-Atlantique!

Malgré les sondages que le journal publie de temps à autre démontrant que la majorité des habitants de Loire-Atlantique se sentent bretons, le journal continue de privilégier un découpage technocratique et d'écarter de ce fait de ses éditions de Loire-Atlantique l'actualité des autres départements bretons, et de ses pages "Bretagne" l'actualité de la Loire-Atlantique.

Pire, dénonce Michel François, l'initiateur de la pétition, "Depuis deux ou trois ans, vous (François-Régis Hutin) tentez d'acclimater dans vos pages et dans l'esprit de vos lecteurs une identité "ligérienne"".

C'est donc au nom de la belle devise du journal "Justice et Liberté" que cette pétition a été élaborée: Justice pour la culture bretonne en Loire-Atlantique, Liberté pour les bretons de lire une presse qui ne cherche pas à les "débretonniser".

Lien vers la pétition.

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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 11:15
La mode est-elle uniquement parisienne? N'y-a-t-il que des couturiers parisiens en France? On aurait tendance à le croire tant les créateurs "régionaux" sont cantonnés à des images d'Epinal ou à se moquer des clichés propres à leur territoire (Mam Goudig et autre A l'Aise Breizh).

La culture est-elle une répétition de ce que nos aïeux avaient l'habitude de faire? NON! Culture n'est pas synonyme de Tradition. Une culture est vivante et évolue, innove!

La tradition ne doit pas être rejettée, car elle rend compte d'un savoir-faire qu'il faut conserver afin d'innover. Mais innover, ce n'est pas reproduire! C'est s'inspirer de l'ancien pour faire du moderne, telle était l'idée de départ du mouvement Seiz Breur (sept frère en breton) né entre les deux guerres!

L'illustration (vêtement de JP Gaultier) démontre qu'avec un rappel du costume traditionnel, on peut faire quelque chose de tout à fait moderne (autres modèles en cliquant sur la photo).

J'appelle donc les artistes qui le souhaiteraient à réinventer la culture bretonne car ce sont eux, ainsi que les écrivains, les géographes, les politiciens aussi qui fabriquent jour après jour l'image de la Bretagne! "Nous ne sommes pas la Province" (voir ici) et nous avons la capacité de nous affirmer culturellement, artistiquement, politiquement, économiquement aussi bien que Paris! Pas dans le but de s'opposer, mais d'affirmer et de sauvegarder une culture que l'on étouffe! 
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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 10:09
europe-des-nations.jpgN'étant pas totalement satisfait de ma définition ultérieure (voir ici) et fort de ma nouvelle expérience au sein de l'Alliance Libre Européenne, je me propose de vous fournir mon nouveau point de vue sur le nationalisme.

La définition utilisée dans le précédent article ne change pas: une nation est un
"ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle...) et constituant une entité politique". A ce titre, on peut affirmer que dès lors qu'il y a peuple, il y a nation! On comprend donc pourquoi politiquement, le mot "peuple", en France, n'est attribué qu'au peuple français! Une nation une et indivisible, ça vous rappelle quelque chose?

Tout d'abord, il s'agit de de distinguer deux types de nationalisme. D'une part, le nationalisme "fermé" et d'autre part, le nationalisme "ouvert". 

Le nationalisme "fermé" est celui dont nous accuse l'Etat français. Les régions/nations se replieraient sur elles-même en revendiquant leur identité. Noter qu'il y a un paradoxe à monter au créneau avec son drapeau (tricolore celui-là) pour dénoncer le nationalisme! A ce jeu là, la France est assez fermée. Le nationalisme peut en effet être une façon de ne rester qu'entre personnes qui se ressemblent et de ne pas s'ouvrir aux autres (et cela existe dans les deux camps)!

A distinguer donc du nationalisme "ouvert" qui, affirme l'existence d'un peuple certes, mais sans repli chauvin. L'objectif est juridique et il n'y a pas de volonté d'affirmer la supériorité d'un peuple ou d'un autre (voir ici). Bref, ne pas confondre le nationalisme d'un Etat-Nation au nationalisme d'un peuple sans Etat qui revendique le droit d'exister! Pas de fierté, juste un sentiment d'appartenance.

Le nationalisme s'appuye sur une culture, une langue, une histoire! Il peut être violent ou non! Pour ma part, je pense que la violence n'est pas compatible avec un monde raisonnable et qu'en plus de cela, c'est contre-productif (voir ici).

Maintenant, que dire des objectifs des nationalistes? Si certains veulent un Etat (indépendantiste), d'autres non (je suis autonomiste). J'estime être nationaliste breton car je reconnais l'existence d'un peuple breton (si petit soit-il). Une nation sans Etat ne me choque pas, mais le sort qui est réservé à ces nations me m'est pas indifférent. Or, je trouve que l'Etat français ne respecte pas la diversité culturelle et linguistique sur "son" sol.

Une fois cela dit, peut-être être breton sans être nationaliste? Compliqué! Pourquoi se revendiquer breton si on ne se sent pas appartenir à une catégorie spécifique (voir ici)? (ne criez pas tout de suite, j'ai un début de solution plus bas!). II est évident qu'il existe des "seulement bretons" et des "seulement français" en Bretagne. Etre breton ne nécessite pas de parler breton (même si chaque langue reflète une vision du monde) car je pense qu'il est possible de transcrire une partie de cette vision du monde par l'intermédiaire d'une autre langue (vous me suivez?). Ainsi, il existe une culture bretonne en français (voir ici)!

Maintenant, peut-on appartenir à plusieurs nations? J'entends d'ici les puristes me dire que non! Pour ma part, je le pense! Qui a dit que la nation était exclusive? Dire cela est un peu "fermé" à mon sens (ce qui ne veut pas dire que ceux qui ne se sentent que d'une seule nation sont fermés).

Je finirai par dire que l'identité est une affaire individuelle et que l'Etat n'a pas à imposer UNE identité. Si plusieurs individus se sentent appartenir à une même famille, on parle d'identité collective. Un peuple est l'aboutissement d'une "unité" dans la diversité et je ne vois pas au nom de quel principe on refuserait à certains bretons le droit de former un peuple?

Bref, la nation est de l'ordre de l'affectif quand l'Etat est de l'ordre du raisonnable. Les deux devraient pouvoir cohabiter sans problème. Et quand le raisonnable rejoint l'affectif, alors il sera temps de penser à l'idépendance... pour l'instant, je ne crois pas que le sentiment d'appartenance breton justifie cette prise de position, mais les défenseurs de cette idée méritent une écoute. De même que les autonomistes qui ne demandent, au final, qu'une plus grande efficacité de l'Etat!

Illustration: l'Europe des nations.
Plus d'info: www.e-f-a.org



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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 11:46
Sans-titre-4.jpgUn petit reste de notre aventure à Carmaux en Occitanie cet été! Nous avions été interviewé par un journaliste qui souhaitait avoir un petit aperçu des municipales par de jeunes bretons de l'Union Démocratique Bretonne. Voilà le résultat: un article sur les jeunes de l'UDB dans le journal "La Setmana".

J'en profite pour faire un peu de publicité pour la région qui était vraiment magnifique: Cordes-sur-Ciel notamment, ce hameau perché laisse dans mon esprit une trace indélébile!

Les vacances politiques, rien de tel pour refaire le monde au milieu d'un bon repas!

PS: si vous souhaitez lire l'article en occitan, cliquez ici.
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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 11:40
breizhtouch.jpgAvant de poursuivre la lecture de cet article, je vous invite à lire celui de Françoise Morvan intitulé "Breizh Touch au grisbi" sur le journal Libération du 21 septembre 2007: voir ici.

Voici maintenant ma lettre de réponse:

En tant qu’autonomiste breton, je me permets de répondre à votre article sur la Breizh Touch paru dans le journal « Libération » le 21 septembre 2007. Votre pamphlet, me semble-t-il, relève plus du délire paranoïaque que de l’Humanisme !

Avant toute chose, je tiens à m’élever contre ce discours assimilant le breton aux périodes les plus sombres de notre histoire contemporaine : le nazisme ! S’il est vrai qu’une poignée de nationalistes bretons ont jugé bon de s’allier avec les nazis dans l’espoir d’obtenir un Etat indépendant, il n’en va pas de même de tous les bretons, ni de tous les indépendantistes !

Votre vision de l’Histoire est par ailleurs assez troublante. Pour la République Française, la pérennité de la Charte des Droits de l’Homme et du Citoyen ; pour la Bretagne, la collaboration avec le nazisme (idéologie ô combien réprouvée dans les rangs des autonomistes) et l’Opus Dei. Belle preuve de dogmatisme… Ce faisant, vous passez sous silence les périodes noires de l’Histoire de France (la Terreur, les guerres napoléoniennes, les boucheries de 1870, 1914 et 1939, la guerre d’Algérie et j’en passe…). Il ne s’agit pas ici de juger du passé, mais de savoir si oui ou non, la prise de conscience identitaire est légitime en Bretagne !

J’ajouterai qu’en opposant breton et français, vous brouillez une nouvelle fois le message des démocrates bretons qui, loin de penser que les français sont des « ennemis », manifestent simplement la reconnaissance du peuple breton (si petit soit-il) par l’Etat français. Car contrairement à ce que vous dites, la langue bretonne n’est pas officielle au sein de la République Française puisque l’article 2 de notre constitution exclue cette possibilité : « la langue de la République est le français ». Le reste n’existe pas !

Ce qui m’amène à parler de la conception de l’identité selon la plupart des français (notez que je n’ai jamais dit que je ne me considérais pas français !). Loin d’être humaniste, la Révolution française s’est transformée en machine à exclure ! Dois-je rappeler que la devise exacte de la République est « Liberté, Egalité, Fraternité… ou la Mort ! ». Ainsi, l’Etat s’est bâti une identité. Jusqu’à preuve du contraire, pourtant, l’Etat n’a pas d’identité ! C’est un système politique chargé d’organiser au mieux les décisions prises par les élus. Il se trouve qu’aujourd’hui, le fonctionnement centralisé de l’Etat ne fonctionne plus et la défense de l’intérêt général n’est pas satisfaisante. Dire, par ailleurs, que l’Etat est le seul garant de l’intérêt général repose soit sur une foi aveugle en la République, soit sur une méfiance envers les régions !

En parlant de « dérives identitaires », vous apporter donc de l’eau à mon moulin ! S’il est indéniable que la Breizh Touch est une affaire de marketing, votre article va plus loin dans la dénonciation de l’identité bretonne. L’identité est une affaire individuelle et il est du droit de chacun de revendiquer sa différence quand bien même la langue aurait été réinventée par des intellectuels. N’est-ce pas le cas de toutes les langues ? Jetez-vous également la pierre à Luther qui a réinventé l’allemand ? Une langue vivante se doit d’évoluer et de s’adapter à l’ère du temps (chose que le français a beaucoup de mal à faire !). Il est vrai que dans l’Ecole de la République, il y a plus de professeurs de latin que de professeurs de breton ! C’est dire la vision du breton que l’Etat véhicule !

Je parle du breton, mais il en est de même pour l’occitan, le corse, le basque, le catalan (…). Le principe d’assimilation prôné par les nationalistes français est malsain car il oblige celui qui désire être français à renier son identité. Un africain demandant une carte de séjour par exemple doit laisser à la porte de la France son passé, ses croyances, sa culture pour se fondre dans la pensée unique ? Pourquoi ne devrait-on avoir qu’une seule et unique identité ? L’individu ne peut-il être multiple ? L’identité empêche-t-il de respecter les grands principes de la République comme la laïcité ?

Pour illustrer mon argumentation, je me permettrais de rebondir sur l’actualité. Puisqu’en ce moment se déroule la coupe du monde de rugby, j’attire votre attention sur le tournoi des six nations. On y retrouve le Pays de Galles et l’Ecosse (qui ne sont pourtant pas des Etats) quand la France persiste dans son idée qu’un Etat équivaut à une nation ! Loin d’être anti-Etat, je considère que cette vision de la nationalité est erronée et ne respecte pas la devise européenne : « Unis dans la diversité ». Suis-je un « celtomaniaque » pour autant ? La France promeut la diversité culturelle dans le monde, mais serait incapable de le faire sur son sol ?

Bref, avant de vous lancer dans de nouveaux pamphlets contre la « dérive identitaire », je vous invite à lire les idées développés par les partis politiques autonomistes (UDB) et même indépendantistes. Vous découvrirez que ce n’est absolument pas l’essence de l’Etat que nous critiquons, mais la conception de ceux qui en tirent les ficelles. Vous constaterez également que le mouvement breton n’est pas homogène et que si certains se referment sur leur culture, d’autres au contraire sont bien plus ouverts au monde que ne le sont les patriotes français !

Dans l’espoir que cette lettre fasse tomber vos œillères, je vous prie, Mme Morvan, de croire en ma multiple appartenance !


                Gael Briand (Membre l’Union Démocratique Bretonne).


Pour finir l'article sur une note plus optimiste, voici un autre article tiré du journal Le Monde celui-là et daté du 21 septembre également. Voir ici.

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13 septembre 2007 4 13 /09 /septembre /2007 13:01
r--volution-fran--aise.jpgLa vie est injuste! C'est bien triste, mais dire cela est faire preuve de réalisme. Pourtant, il existe des Etats où quand on écrit dans la loi une chose, elle est vraie, elle existe! C'est le cas de la France!

Cette illustration datant de l'époque révolutionnaire, trouvée sur le site de l'Elysée, est la preuve flagrante que l'Etat français est construit sur un mensonge! Sa devise "Liberté, Egalité, Fraternité" est considérée comme acquise quand, en réalité, elle n'est qu'un but à atteindre! Notons au passage qu'on se demande si ça l'est toujours!

La France s'amuse donc à légiférer sur le statut des femmes, sur le statut des homosexuels, des noirs, des handicapés (...) afin de démontrer que tous sont égaux! Devant la Loi peut-être, mais pas dans la vie reconnaissons-le!

Bref, au-delà des hommes, cette devise de la République française s'applique également aux régions. A ceci près que l'on peut admettre des différences chez les individus, mais ni pour les régions, ni pour les cultures distinctes sur le sol français! Les territoires qui revendiquent une identité autre sont matées (le "ou la mort" accolé à la devise est assez révélateur du refus du pluralisme!).

Ainsi, on me faisait remarquer l'autre jour que "mieux valait l'unité française à l'autonomie aveugle"! Moi, je dis "mieux vaut une inégalité corrigée qu'une égalité fictive"! L'Etat français fait croire que les privilèges sont abolis, mais je constate que certaines régions n'ont rien quand d'autres baignent dans l'opulence! Que certaines cultures ne sont pas reconnues car, paraît-il, elles mettent en danger la République! Où est la redistribution de l'Etat? Où est la Fraternité? Où est la Liberté? A part une égalité forcée (voire une uniformisation), aucun de ces grands principes n'existent dans cette République!

L'autonomie n'est rien d'autre qu'une démocratie de proximité. Couplée à une péréquation, c'est-à-dire à une cotisation de solidarité inter-régionales, elle permettrait aux régions qui le souhaitent de se développer plus vite et sur des bases plus qualitatives en respectant les identités locales. Et que l'on cesse de m'asséner que les régions seraient inégales car elles le sont déjà! Cette idée d'inégalité corrigée est moins idéale sans doute, mais beaucoup plus pragmatique...

Pour info, le lien vers la fédération de partis "Régions et Peuples Solidaires" ici.
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1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 16:00
ETA.gifQu'il est courant que les médias brouillent les cartes! Plus encore quand il s'agit des mouvements de revendication des minorités. ETA ou IRA sont des sigles que personne n'ignore tant ils ont marqué les esprits respectivement au Pays Basque et en Irlande! Mais s'est-on jamais posé la question du pourquoi? Rien ne justifie la violence, mais est-elle gratuite malgré tout? Pourquoi plus ou moins de bombes?

S'il est déplorable que ce genre de groupes terroristes passe à l'action, il est tout aussi déplorable de constater que nos bien-aimés Etats-Nations, ceux dont la parole n'est jamais mise en doute, soient tout autant terroristes!

Aujourd'hui, fort heureusement, ces mouvements de revendication violente désarment. Pourquoi? Est une prise de conscience de l'impact ultra-négatif qu'ils génèrent ou doit-on comprendre ça comme un manque d'engagement de la part des nouveaux sur ce terrain glissant? Je suis assez partagé sur ce point! Je pense que l'Etat (français en particulier) a changé son mode de fonctionnement à l'égard des minorités ce qui implique une évolution des méthodes chez ceux d'en face! La combat est moins visible, mais tout aussi important.

On parle d'"Etat de droit", mais s'il est une chose que l'Etat ne respecte pas, c'est le droit à la différence sur son sol. Toutefois, ce qui compte, ce sont les mots! L'Etat respecte dans les textes, mais pas dans les faits! De cette façon insidieuse, il s'assure un total appui de l'opinion! Puisque l'affrontement avec les nationalistes intégristes ne se fait plus à visage découvert, les anciens cagoulés utilisent la voie démocratique. Néanmoins, on constate que quand le politique se fout ouvertement des accords légitimés par le vote, les attentats reprennent.

L'Etat, en jouant sur le pacifisme, se met dans la poche le citoyen et étouffe du même coup toute revendication régionaliste! Je dis "régionaliste" exprès car la violence a toujours desservi l'idée d'autonomie et même d'indépendance! L'Etat prend un malin plaisir à mettre dans le même panier ceux qui tuent et ceux qui proposent. 

Illustration: Chappatte.
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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 14:45
morvan.gif"J'ai longtemps ignoré que j'étais breton... Français sans problème, il me faut donc vivre la Bretagne en surplus, ou, pour mieux dire, en conscience : si je perds cette conscience, la Bretagne cesse d'être en moi ; si tous les bretons la perdent, elle cesse absolument d'être. La Bretagne n'a pas de papiers. Elle n'existe que dans la mesure où à chaque génération des hommes se reconnaissent bretons. A cette heure, des enfants naissent en Bretagne. Seront-ils-bretons ? Nul ne le sait. A chacun, l'âge venu, la découverte ou l'ignorance..." (Morvan Lebesque, comment peut-on être breton, essai sur la démocratie française, Seuil, 1970)

Par ce texte, Morvan Lebesque (photo), né Nantais au début du XXe, explique son sentiment d'appartenance à la Bretagne. Son introduction reste, selon moi, d'une grande clairvoyance et je me reconnais dans cette formule simple: la découverte ou l'ignorance! Car je suis moi-même un breton né ailleurs, un breton d'ailleurs, qui a eu la chance que ses parents reviennent en Bretagne!

La question est récurrente en Bretagne: naît-on ou devient-on breton? Soucieux de préserver une spécificité bretonne et de ne pas devenir une annexe de la culture française, certains bretons rejettent la mixité, le mélange des cultures car, selon eux, le mélange affadit la Culture! La dévotion d'un individu à UNE culture est à mon sens malsain (nous sommes tous multiappartenants) car une culture se nourrit du brassage et se renforce à mesure qu'elle définit un meilleur projet de société. Constatons simplement que la mondialisation ne fait pas peur qu'économiquement! Le Coca-Cola uniformise les modes de vie, mais l'économie seule ne définit pas une culture.

A l'heure actuelle, la Bretagne n'est qu'une région sans pouvoir. L'Etat seul est légitime! Je milite pour une reconnaissance juridique auprès de l'ONU de la "nation" bretonne et de l'identité spécifique de la Bretagne.
Le droit dirige le monde et la Bretagne, si elle veut exister, doit exister légalement ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Je suis fédéraliste, pour une Europe des nations et non plus pour un monde dirigé par les Etats Nations. Cela dit, je ne suis pas indépendantiste au sens où je pense qu'il est possible, dans un même Etat d'avoir plusieurs nations! Regardez le Royaume-Uni (qui ne devrait d'ailleurs plus s'appeler ainsi)!

Selon moi, un Etat est une structure qui ne correspond pas forcément à UNE nation. Une nation est du domaine du sentiment, de l'affectif, tandis que l'Etat est du domaine du fonctionnel comme le Conseil Régional! Le combat de Bretagne Réunie (voir ici) est donc de faire correspondre le fonctionnel à l'affectif (ici)...

Alors comment peut-on être breton? Pour moi, il faut déjà concevoir la Bretagne de façon intellectuelle (la découverte), puis il faut avoir la volonté d'appartenir à ce groupe et alors, de s'engager à promouvoir la culture bretonne (je dis "bretonne" comme je pourrais dire "basque"). Enfin, il faut considérer sa culture comme moderne et la faire vivre. Une culture repliée sur elle-même est moribonde. D'ailleurs, il est troublant de constater que les québécois parlent mieux français que nous qui ne faisont qu'utiliser, pour les termes récents, les mots anglais au lieu d'inventer un nouveau lexique.

En France, les linguistes régionaux sont méprisés, on leur préfère les réactionnaires bretons qui décrédibilisent le combat politique de tout le mouvement!

Pour militer: l'UDB, ici.

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