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Klask

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 12:15
Na gwen, na ruz (ni blanc ni rouge) est une formule qui décrit les partis qui refusent de se positionner et entendent draguer un peu tout ce qui bouge. Je précise que ce type de position existe aussi bien dans le milieu breton que dans le milieu écolo que dans la sociale-démocratie. C'est, selon moi, un peu comme ce rosé  infect que Bruxelles nous concoquetait: un mélange de vin rouge et de vin blanc. Saviez-vous que certaines rivières continuent d'exister dans un même fleuve? Saviez-vous que l'huile et l'eau ne se mélange pas?

La politique "autrement" consiste, selon beaucoup, à débaucher des individus sur des points bien précis, à l'encontre de toute vision transversale. A chaque lendemain d'élections, le grand jeu des journalistes est de chercher qui a trahit, quels sont les transfuges, qui passe d'un parti à un autre! Ça me dégoûte. Non que l'on puisse voter sur une ligne différente de son parti ponctuellement, mais pourquoi rendre publique cette décision personnelle? N'est-ce pas un peu égoïste? Pourquoi ne pas respecter la démocratie? Après tout, n'est-ce pas la décision des militants?

Que l'on me traite de vieux con ou de manichéen, de vieille garde ou d'anti-pragmatique, je m'en tape car pour moi, même si le concept droite-gauche est soi-disant français, il représente quelque chose. Bien sûr, gouverner ne peut être fait seul et donc il faut négocier, mais pas à n'importe quel prix!

Nos objectifs peuvent être commun, mais pas nos méthodes pour y arriver. Je ne dis pas à la droite qu'elle refuse de s'occuper des problèmes environnementaux, j'estime siplement que ce n'est pas le marché qui réussira à trouver des réponses à ce problème civilisationnel. Donc, oui, tout le monde peut faire de l'écologie, mais j'estime que l'écologie de droite n'est pas suffisante pour atteindre les objectifs de réduction des GES.

Car que diable, il y a tout de même une différence entre rendre les moteurs moins polluants et privilégier le transport en commun à la voiture. Il y a tout de même une différence entre réguler l'agriculture productiviste et en proposer une autre. Il y a tout de même une différence entre le capitalisme destructeur et un système mutualiste et plus en phase avec le local.

A force de vouloir faire du lobby, on en arrive à faire une système moralisateur, mais incohérent.  On concilie une écologie de bobo (avec des 4x4 peu polluants) et une écologie minimaliste, réductionniste. L'écologie se vit de façon transversale d'où la démarche d'Agenda 21. France inter parlait l'autre jour du totalitarisme vert il me semble. Je connais un certain nombre d'écolo intransigeant sur le bio par exemple. N'est-ce pas ainsi que l'on braque les autres, que l'on oppose les individus? L'écologie ne peut et ne doit pas être un lobby de même que le combat breton.

Cette volonté de plaire à tout le monde, je la connaîs et je m'en suis guéri. Ni droite, ni gauche représente pour moi l'anti-projet de société par excellence. Le non positionnement peut même aller très loin dès lors qu'il est couplé au nationalisme. La préférence nationale est un concept raciste pur et simple qu'elle soit française ou bretonne. Je ne vote pas breton d'abord (Breizh hepken), je vote pour une Bretagne qui me convient. Sans quoi, nous n'avons qu'à banaliser le discours du FN ou d'Adsav. Après tout, leur argumentaire est de dire qu'il donne plus de droits aux français ou breton qu'aux autres! Moi, je ne trouve cela inacceptable car les Droits de l'Homme sont pour tout le monde, pas soumis à telle ou telle nationalité. Donc, je vote pour le projet de société qui me convient le plus (et je ne vote pas "utile" non plus).

Voilà un morceau de réflexion. J'assume ma gauche, je crois en un projet alter-capitalisme (et alter-Etat d'ailleurs). Ceci n'a rien à voir avec ceux qui soutiennent une moralisation du capitalisme. Je ne suis pas communiste pour autant, je privilégie juste les systèmes coopératif, mutualiste... Et j'apprécie toujours Michel Rocard pour autant! ;-)
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commentaires

R
Eh non, je ne joue pas encore au jeu des 100 commentaires (euh, il y a un compteur quelque part ?) et je ne suis pas sûr d'y parvenir non plus. C'est une règle incontournable, ou je peux y déroger si c'est moi qui paie le coup ?
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C
<br /> Le compteur, c'est moi! Tu es le 1260ème commentaires depuis l'ouverture de ce blog. Plus que 40. Je ne compte pas l'unique commentaire que j'ai du censurer parce qu'il allait vraiment<br /> trop loin. J'en viens même à me dire que mon blog est une tribune pour ceux qui n'en ont pas! Même si c'est moi le patron!<br /> <br /> Je refuse rarement un verre, dussé-je le payer!<br /> <br /> Gael.<br /> <br /> <br />
R
Globalement on est plutôt d’accord, même si je persite à vouloir nuancer ta présentation des producteurs non-bio (c'est pas que je mette en doute la rencontre que tu as pu faire, mais je pense qu'il ne faut pas généraliser). Sinon, je n’ai jamais douté que tu avais un projet, j’ai simplement voulu montrer ce qu’on pouvait penser en caricaturant un peu ton propos, comme je trouve que tu as tendance à le faire également. « L'agriculture est malade, profitons-en pour réorienter les crédits publiques, reconvertir les paysans vers une agriculture plus durable» c’est à peu prêt ce que je dit aussi, tout en rappelant que les crédits publics reste en grande partie hors de tout contrôle régional, ce qui ne facilite pas la reconversion agricole attendue et on ne peut pas non plus mentir là dessus.<br />  <br /> La Région peut quand même jouer un rôle pédagogique important, pour changer les mentalités, préparer les esprits à cette reconversion inéluctable, mais elle doit impérativement se battre en parallèle pour obtenir plus de moyens, sinon cette reconversion risque d’être délicate à mettre en œuvre. Le nouvel Etablissement Public Foncier pourra peut être également être mobilisé pour réguler le marché foncier agricole, empêcher l’extension des exploitations trop productives et constituer des réserves foncières pour faciliter l’installation de jeunes agriculteurs bio, etc.<br />  <br /> Enfin, bref, je trouve cette discussion très intéressante, mais je crois qu’il serait préférable de la poursuivre dans un autre cadre, autour d’un thé ou d’une bière, mais sans qu’il soit question en toile de fond d’opposition UDB/PB.<br />  <br /> Amicalement,<br /> <br /> Ronan
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C
<br /> je crois que je me ferai l'avocat du diable si j'avais en face de moi un mordu du bio! Je ne suis pas un bobo, mais je ne peux accepter que l'on fasse comme si le système pouvait se changer par<br /> petites touches. C'est là que je me rends compte que je suis plus idéologue que pragmatique.<br /> <br /> Pour ton argumentaire, franchement rien à y redire. Je crois moi aussi que l'EPFR pourra (devra) répondre à ses questions, que l'autonomie régionale serait mieux (et comment!), que la reconversion<br /> n'est pas facile, que la Région a un rôle pédagogique.<br /> <br /> Quand à la bière, tu ne joues pas encore au jeu que j'ai mis en place? A chaque fois 100 commentaires, j'offre une bière. J'en offre une demain à une gagnante d'il y a quelques mois... Quand à<br /> "l'opposition UDB/Parti breton" (Pb, c'est peuple breton, désolé), ne pas être d'accord ne m'empêche nullement de lier des relations. J'ai des amis dans toutes sortes de partis (droite, gauche,<br /> breton ou pas).<br /> <br /> A galon<br /> <br /> Gael.<br /> <br /> <br />
R
« Tiens, voilà un exemple de préférence nationale indirecte:http://europe2009.partibreton.org/articles.php?lng=fr&pg=243<br />  <br /> Soutenir l'agriculture productiviste de merde bretonne, c'est un peu de droite ça, non? Le lait bio ne connaît pas la crise par exemple. Pourquoi une telle situation? Suppression des quotats et soutien par Bruxelles aux gros agriculteurs pour produire. Soutenir les producteurs de lait sans remettre en cause le modèle, c'est accepter les aides à la production?<br />  <br /> Acheter breton? Seulement si c'est bien produit! »<br />  <br /> Tout d’abord, je dois reconnaître que je ne suis pas complètement en phase avec le contenu de ce communiqué, car effectivement, s’il est bien indiqué, juste avant l’appel à « acheter Breton », que le Parti Breton entend soutenir une « agriculture de qualité, durable et respectueuse de son environnement et des consommateurs », cet aspect est insuffisamment développé.<br />  <br /> Par contre, ça n’est pas pour moi un soutien à « l’agriculture productiviste de merde bretonne », car la crise du lait actuelle est loin de toucher exclusivement les fous furieux de l’agriculture intensive. Il y a quand même un certain nombre d’agriculteurs en Bretagne qui, sans avoir fait le choix du bio, n’en ont pas moins une approche raisonnée et responsable de leur métier. L’hégémonie de la FNSEA est loin d’être aussi forte en Bretagne qu’ailleurs et il y a encore quelques années, la Confédération Paysanne était majoritaire dans les chambres d’agriculture du Finistère et de Loire-Atlantique (il ne devait y avoir que deux ou trois autres départements en France dans lesquelles c’était également le cas). Quant aux autres agriculteurs, ils sont assez souvent entré dans une logique d’investissement et d’endettement, dont ils ne pourront sortir que dans la cadre d’une politique publique forte d’accompagnement et de soutien à la reconversion.<br />  <br /> De plus, tu sais comme moi que la Bretagne ne dispose pas de l’autonomie politique, qui lui permettrait de réorienter l’utilisation des aides de la PAC, pour engager un plan de transformation des pratiques agricoles, alors que la situation dans laquelle se trouve un nombre croissant d’agriculteurs en Bretagne relève de l’urgence économique et sociale et que les risques qu’une telle crise fait peser sur toute l’économie Bretonne sont considérables. Là aussi le communiqué aurait pu être plus explicite, pour expliquer que la réussite d’une telle reforme passe d’une part, par l’obtention en Bretagne, de pouvoirs politiques particuliers, permettant d’être délégataire direct des aides de la PAC et d’engager plus largement une vraie politique agricole Bretonne et d’autre part, par une représentation de la Bretagne au sein des institutions européenne (et notamment au parlement européen), pour y défendre cette politique et obtenir de l’Europe le soutien nécessaire à sa réussite.<br />  <br /> En attendant cette autonomie politique sur laquelle on n’a pas trop de raisons de ne pas s’entendre, mais qui risque de ne pas arriver tout de suite non plus, reste l’urgence économique et sociale et le constat de l’énorme dépendance de l’agriculture Bretonne à l’exportation, alors que dans le même temps on reste également importateur de produits de qualité rarement supérieure. C’est une fragilité supplémentaire de notre économie et ça montre aussi que les consommateurs sont loin aujourd’hui de faire véritablement attention à l’origine et à la qualité des produits, phénomène qui s’accentue à un moment où de plus en plus de foyers n’ont plus d’autres choix que d’acheter les produits les moins chers (parmi lesquels de plus en plus d’agriculteurs).<br />  <br /> En caricaturant un peu ton propos, on pourrait penser qu’il revient à dire « l’agriculture productiviste (bretonne de merde) est malade, qu’elle crève ! », un peu à l’instar du slogan des anticapitalistes. Effectivement, elle est malade, sous perfusion depuis un sacré paquet de temps et en plus elle est un désastre pour notre environnement, donc on pourrait avoir toutes les raisons de se réjouir, sauf que derrière, il y a aussi un sacré paquet de familles au bord de la faillite…<br />
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C
<br /> La veuve et l'orphelin! Oui, je suis parfaitement d'accord, il y a des familles derrière... et crois-tu que c'est leur rendre service que de leur faire croire que ce système peut durer? "Continuez<br /> à vous endetter, ça passera!". Comme pour la SBFM... dans deux ans, ils fermeront eux aussi (retour à la case départ). Donc, on ment à ces familles consciemment car on a aucune solution à leur<br /> proposer à court terme. Donc, on ferme les yeux! C'est ça la politique... Moi, ce n'est pas ma conception. J'ai un projet, je fais ce qu'il faut pour y arriver, de façon pragmatique certes (petit à<br /> petit), mais sans mentir. Au lieu de cela, on finance un système dont plus personne ne veut.<br /> <br /> Ce que je dis, ce n'est pas: "l'agriculture est malade, qu'elle crève" comme tu sembles le penser, mais plutôt, "l'agriculture est malade, profitons-en pour réorienter les crédits publiques,<br /> reconvertir les paysans vers une agriculture plus durable". Car la réalité est là: le bio, c'est sympa, mais quand cela fait 25 ans que l'on fait du traditionnel, c'est difficile de tout bazarder.<br /> Le politique doit accompagner cette transition et pas dire "ce n'est pas possible".<br /> <br /> Pour les producteurs de lait, va donc à St Gérand comme j'y ai été et demande leur s'ils sont à la conf' paysanne! Tu risques d'être bien accueilli! (si tu veux, j'ai des photos qui donnent<br /> l'ambiance). Je te dis ça avec humour car si Gwendal ne m'avait pas expliqué l'affaire, je serai aller vendre le Peuple breton de juin là-dedans. Celui-là même où l'édito parle du lait... mais pas<br /> sauce FNSEA. je serai peut-être pas revenu indemne!<br /> <br /> Gael.<br /> <br /> <br />
T
"Les expériences d'achat de l'entreprise par les salariés sont une mutualisation et une alternative au capitalisme sans être du communisme! Pourquoi? Parce que ce n'est plus la recherche du profit maximum qui est en jeu, mais le maintien des emplois."<br /> Vous rêvez ! Pour que l'entreprise maintienne les emplois, il faut que ce qu'elle produise se vende ! Ce n'est pas parce qu'une entreprise est possédée par ses ouvriers qu'elle sera performante. (En URSS, les ouvrierrs étaient assurés de leur emploi et de leur salaire, même s'ils fabriquait du toc invendable.<br /> Si l'entreprise mutualisée ne peut pas vendre ses produits les ouvriers perdent leur emploi ... et leur argent !<br /> L'appât du gain n'est pas dans la nature du capitalisme, il est dans la nature humaine, et les ouvriers mutualisés ne sont pas imunisé contre ça plus que les patrons.<br /> Pour lutter contre le productivisme, il faut payer les gens à ne rien faire (ou à faire des choses sans conséquence : chanter, marcher, peindre, écouter les oiseaux ...!
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C
<br /> Se vende oui, mais pas dans une logique d'enrichessement des actionnaires! Ou plutôt si, mais des actionnaires qui sont AUSSI employés! Je ne dis pas non plus que ce système est généralisable pour<br /> tout, mais c'est ce vers quoi il faut tendre: revalorisation du travail sur le capital.<br /> <br /> Donc, non, je ne rêve pas! C'est vous qui est fondu dans un système de pensée et qui ne pouvez vous en défaire! On ne peut dire d'un côté qu'il faut changer le système pour toutes sortes de raisons<br /> et dire que rien n'est possible.<br /> <br /> Vous conception du "rien faire" est assez intriguante!<br /> <br /> <br />
E
Encore ce moralisme de l'UDB vis à vis du mouvement breton. C'est toujours la même rangaine anti-bretonne. On sait que vous avez "breton" dans votre sigle mais au final vous vous marriez avec les partis français, vous mangez à la table des français, vous pensez comme des français, c'est à dire avec cet esprit étroit passeiste. Les français sont sans avenir, ils n'ont pas d'histoire, aucune culture, rien que le néant et à leur contact vous êtes devenu pire qu'eux. Vous n'êtes plus breton, nous le savons.
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