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Klask

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 16:29
Retour de Corse où nos amis du PNC organisaient l'université d'été de Régions et Peuples Solidaires. 200 autonomistes sur les bancs de l'université Pasquale Paoli à Corti, cela laisse rêveur...

Bref, l'occasion pour moi de faire un rapide tour d'horizon non pas de l'université (qui sera développée dans le peuple breton du mois de septembre et sur le blog des jeunes de l'UDB), mais de cette nation sans Etat qu'est la Corse!

La Corse dispose dans l'imaginaire collectif français d'un statut différent des autres régions de France. La première des explications réside évidemment dans l'éloignement de l'île vis-à-vis du continent. Nous nous demandions même comment les français avaient pu venir à bout de "l'armée corse" de Paoli, le héros national, tant le terrain est montagneux.

Paoli fit de la Corse le premier Etat démocratique en donnant le droit de vote pour tous (femmes comprises donc!) avant la révolution française. A la fois général et homme politique, instruit selon la philosophie des Lumières, il établit sur l'île une Justice dure pour enrayer la dérive mafieuse et parvient à ses fins avant que la France n'achète à Gênes la Corse déjà indépendante dans les faits. Après de nombreuses victoires, le général Paoli et ses hommes finissent par perdre la bataille de Ponte Novu le 9 mai 1769 (fête nationale corse le jour de mon anniversaire donc!).

Aujourd'hui, la Corse ne dispose d'aucune autonomie même si son statut diffère des autres régions. La Collectivité Territoriale de Corse dispose d'un conseil exécutif comme dans les autres régions, d'une assemblée corse dotée de plus de compétences que les autres régions et du conseil économique, social et culturel corse. Etrange, je croyais que la République Française n'acceptait aucune exception...

Bref, les autonomistes du PNC gagnent du terrain. Jean-Christophe Angellini, à Porto Vecchio, obtient près de 45% des voix et rate la mairie à 230 voix près (il perd à cause de quelques centaines de procurations... un peu douteuses!). Première force d'opposition à Bastia, le PNC allié à Gilles Siméoni réalise un très bon score également (25%). Bref, les choses évoluent en Corse malgré le silence des médias.


Illustration: Girolata dont le maire François Alfonsi est membre du PNC.
Mini-extrait du groupe que nous avons écouté à Ponte Novu: Chjami Aghjalesi
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commentaires

M
Le problème de Paoli était qu'il était claniste (comme tous le monde à l'époque et encore beaucoup maintenant). Or à Ponte Novu, il y avait plus de corse dans l'armée française que dans "l'armée corse". La politique de Paoli lui a valu beaucoup d'ennemis et la triste répression de bastia quelques années plus tard en est l'exemple.<br /> <br /> Enfin je ne suis pas certain que la culture corse s'en serait remise. N'a t'il pas décidé d'instaurer l'italien comme langue administrative d'enseignement en corse (il parlait bien mal le corse). Actuellement, l'idée autonomiste n'est pas franchement en progression car les corses votent plus par protestation que par réel volonté d'autonomie. Les résultats du référendum en sont la preuve. La politique est même souvent bien loin de beaucoups d'actions revendiquées par les autonomistes/indépendantistes.<br /> <br /> Et il est aussi toujours marrant de crier à la manipulation des procurations et que plus grave l'on entend dire dans certains milieux que si l'on est parti hors de corse depuis longtemps on n'est plus vraiment corse voire un traitre.
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C
<br /> <br /> Holà, salves de critiques en ce moment.<br /> <br /> 1. Je ne suis pas corse donc je serai bien en difficulté de dire si vous avez tort ou raison. Pour ma part, j'imagine que Paoli n'était pas un saint homme. Qui l'est d'ailleurs?<br /> <br /> 2. Ce que je vois, c'est que le PNC n'est pas crédible uniquement par protestation, mais justement parce qu'il propose un projet contrairement au PS ou à l'UMP local.<br /> <br /> 3. Ce n'est pas notre conception pour les bretons. Néanmoins, dire que l'on est breton pour le folklore équivaut à dire que l'on aime le fromage! Les bretons d'ailleurs sont légions et beaucoup<br /> d'entre eux sont plus royalistes que le roi. Pourquoi pas, mais attention à l'information vue d'Amérique, d'Asie ou même d'Allemagne. Car certains bretons d'ailleurs achètent des résidences<br /> secondaires en Bretagne et rentrent en politique en ne vivant pas au quotidien dans la commune. Le résultat, c'est: pas d'activité, mais de la tranquillité.<br /> <br /> Gael.<br /> <br /> <br /> <br />