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Klask

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 10:53
afrique.jpgAprès Lionel Zinsou (voir ici), rebelotte au Parlement Européen! Malgré un titre Ô combien intéressant (Science with Africa), la conférence organisée par la commission économique pour l'Afrique des Nations Unis n'a pas su me convaincre qu'elle disposait d'un réel projet sur l'Afrique.

En gros, la vision économique a de nouveau primé. Une grosse boite américaine demandait aux assistants africains de leur favoriser le terrain. Mais quoi? L'Afrique devrait se développer uniquement avec des capitaux étrangers (développement exogène)? Quels bénéfices pour la population? Certes, de l'emploi, mais quel contrôle de la richesse?

Cette vision me dérange en cela qu'elle sous-entend que celui qui peut payer, peut diriger! En total opposition avec le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, à l'autodétermination!

Seules deux voix, dans l'assistance, ont résonné à mes oreilles. La première venait d'un chercheur français qui pensait (le bon sens) que
les Etats africains n'ont les moyens pour rien et qu'à ce titre, la Science n'est pas forcément LA priorité (constrairement à l'Education, aux infrastructures...)!  La seconde provenait de l'ambassadeur du Rwanda (en Belgique?) qui disait que la volonté politique d'innover existait dans certains Etats africains, mais que les moyens ne suivaient pas... Il proposait donc la création d'un fond de solidarité international pour l'innovation en Afrique.

Pour ma part, je reste sur mes positions: l'Afrique ne s'en sortira pas en copiant le modèle dominant. L'idée selon laquelle les perdants de la mondialisation seraient ceux qui n'innovent pas contredit la vision plus endogène du GREMI qui pense que d'autres facteurs que les facteurs économiques rentrent en compte (histoire, culture, gouvernance...). D'ores et déjà, les africains se font déposséder de leur richesse par les capitaux étrangers (Chine, Europe, Amérique). La société africaine doit revenir à une organisation sociétal plus localisée (exode urbain et ville moyenne) et se construire des marchés protégés, préférentiels.



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