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Klask

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30 juillet 2007 1 30 /07 /juillet /2007 13:14
videosurveillance.jpgLe terrorisme et, dans une moindre mesure, l'incivilité justifient-ils le développement exponentielle des caméras de surveillance?

Si pendant la guerre froide, on disait l'Occident "libre", force est de reconnaître qu'aujourd'hui, le capitaliste, seul système encore en piste, se retrouve confronté à ses propres faiblesses et renie une à une les libertés qu'il octroyait dans le passé. Plutôt que de revoir le système dans son fondement, on préfère installer des caméras qui vont permettre au système de perdurer.

En fichant les individus, on s'assure un meilleur contrôle sur eux. Finalement comme je le rappelais récemment (ici), je ne perçois plus trop la différence entre les services secrets soviétiques du XXe siècle et ceux qui regardent à travers les caméras aujourd'hui!

La Liberté des uns s'arrêtent à celle des autres. Ce qui veut dire qu'il n'y a plus de liberté du tout! Plus sérieusement, les intérêts de quelques uns sont chamboulés par des menaces largement surestimées afin que les honnêtes gens que nous sommes se rangent derrière les agressés! L'agresseur agressé, quel ironie!

Une société  craintive, c'est ce que cherche à mettre en place les intégristes (d'un côté comme de l'autre). Bush, par exemple, doit être la meilleure carte de Ben Laden puisque grace à son action catastrophique, il donne du grain à moudre au Jihad. Car la peur est le poison de la raison! Et nous ne réfléchissons plus du tout.

La télévision nous explique comment penser et tout discours différent est qualifié de subversif. Pourtant, j'attire votre attention sur le fait qu'une caméra agit a posteriori. Une caméra est le comble de l'inefficacité car elle voit, mais ne réagit pas! En somme (pour faire pleurer dans les chaumières et ainsi faire valoir mon argument), si une femme se fait violer dans un parking souterrain devant une caméra, personne ne sera là pour lui prêter main forte! Au mieux, on retrouvera l'agresseur, mais cette femme aura tout de même été violée! Tout ça pour quoi? Remplacer un vigile trop coûteux.

Il est temps pour cette société voyeuriste de VOIR la réalité, de ne plus se cacher derrière des on dit, mais de se faire sa propre idée. Car aujourd'hui, notre monde se robotise: ce sont les caméras qui voient le monde à notre place comme en témoigne ce court métrage excellent (ici). De même que les touristes qui, en filmant leur voyage, n'en profite pas vraiment, devra-t-on vivre à travers le prisme d'une caméra appartenant à TF1?
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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 12:22
carte-scolaire.pngIl était déjà facile de contourner la carte scolaire en prenant des options qui n'existaient que dans un seul collège, mais aujourd'hui, certains parlent de "spécialiser" les collèges. Projet assez paradoxal pour un gouvernement qui voulait, durant le dernier quinquennat, un socle commun à tous! Si sur la spécialisation des collèges, je suis absolument contre, le débat sur la carte scolaire revient aussi à se poser la question du bien-fondé ou non des classes de niveaux.

Je pense être en mesure de vous parler des classes de niveaux en ayant fait moi-même l'expérience! Suivant une classe européenne (allemand/anglais LV1), j'ai toujours évolué dans des classes de "bons" élèves ou plutôt d'élèves adaptés au système (pas toujours très facile à gérer pour les professeurs ces classes de petits cons "je sais tout")! Néanmoins, alors que les collèges s'en défendent, force est de reconnaître que, même sans option, les classes sont déjà faites par niveaux! Des classes dont la moyenne approche les 16/20 et d'autres ou elle peine à atteindre les 10/20... j'ai du mal à croire au hasard!

Parmi ces classes "faibles", on retrouve toujours un ou deux élèves doués, voire très doués! Les élèves alibis! Ceux dont les parents, représentants de parents d'élèves et bons républicains ne brailleront pas pour que l'on change leur fils ou leur fille de classe. Ceux qui ont mauvaise conscience et préfèrent "sacrifier" le rejeton au dogme de "l'Egalité". Je dis "sacrifier" car généralement, la classe est tellement faible que l'élève alibi n'a pas besoin de travailler pour surpasser ses camarades (les résultats sont souvent relatifs au niveau général de la classe). Résultat, au lieu d'avoir une classe qui tire vers le haut, on obtient l'inverse.

Alors pour ou contre, je n'en sais trop rien. J'ai tendance à dire pourquoi pas! Toujours est-il que dans l'état actuel des choses, ce système ne peut pas fonctionner. Pour que les classes de niveaux puissent fonctionner, il faut un groupe de tête qui serve de locomotive et qui puisse expliquer aux autres. Mais il faut surtout adapter la méthode d'enseignement en fonction de ses interlocuteurs. N'est-il pas normal que ceux qui ont le plus de difficultés aient le droit de suivre un enseignement plus individuel? Cela va pourtant contre le principe d'unité voulu par l'Education Nationale!

Enfin, il est primordial de travailler sur la pédagogie. Souvent, les professeurs sont trop encadrés par les méthodes utopiques d'inspecteurs qui n'ont plus d'élèves depuis des années! Les programmes scolaires (notamment en histoire) devraient être modernisés! Comment voulez-vous que les élèves s'y intéressent s'ils ne voient pas le lien qui existe entre fait historique et actualité?

Je finirais par dire que je pense que le niveau n'est pas faible. Ce sont les méthodes qui ne permettent plus de "mesurer" l'intelligence, de captiver l'élève. Or, une leçon apprise l'est à 80% en classe. Au lieu de prétendre transformer les élèves en génie, ne devrait-on pas les laisser s'apanouir en leur donnant les clefs de l'apprentissage?

Illustration: Colcanopa
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21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 14:04
intermittents.gifLes intermittents du spectacle sont sans doute (avec les profs) la catégorie socio-professionnelle la plus charriée par la société!  Les mi-temps sont interminables et en musique, les minables sont intermittents! Ce genre de conneries!

Pourtant, personne ne considère les répétitions, la promotion, les heures et les heures de route comme étant du travail. La société française se fait définitivement une drôle d'idée sur ce qu'est le travail!

Aujourd'hui, le statut d'intermittent est
régulièrement critiqué et remis en cause  par le gouvernement. Il coûterait cher, mais je constate amèrement que ce sont les petits artistes qui sont toujours dans le collimateur. D'autant plus que l'intermittence se touche 11 mois et non pas 12.

Alors qui coûte cher? Personne ne considère donc Johnny Halliday comme un intermittent? Pourtant, son salaire dépasse de loin les 1000 € du groupe qui parvient, en tirant la langue, à faire ses 500 heures et des poussières dans l'année. L'idole des jeunes (et surtout des moins jeunes) alterne lui aussi période de chômage et période de travail. C'est un intermittent lui aussi! Mais qui gagne le plus entre deux individus au chômage: l'ex-ingénieur ou l'ex-ouvrier? C'est la même chose pour Johnny qui monopolise les fonds de l'Etat au détriment de centaines d'autres artistes! Comme un théâtre unique peut faire de l'ombre à plusieurs théâtres de quartier! L'intermittence (de même que le chômage) ne devrait-elle pas être limitée à un salaire plafond?

De même, que dire des télévisions qui passent leur personnel de maintenance sous le régime de l'intermittence? Les techniciens de la Star Ac' n'ont pas de problèmes à faire leurs heures, eux! Alors qu'un "lighteux" ou un sonorisateur qui suit un petit groupe a beaucoup plus de difficulté! Pourquoi les télévisions privées ne payent-elles pas elles-même leurs salariés au lieu de se décharger sur l'Etat? Pourquoi les syndicats d'intermittents sont si monopolisés par l'audiovisuel?

La création artistique est primordiale pour l'innovation et le dynamisme des cultures. Les spectateurs doivent comprendre qu'une grève d'intermittents peut contraindre des dizaines de festivals à disparaître. Ce fut le cas pour les Vieilles Charrues à Carhaix qui craignaient un mouvement. Tous ces festivals non-subventionnés dépendent du travail des intermittents! Et qui n'aime pas écouter de la musique, voir des spectacles, du théâtre, de la danse? C'est sûr, le festival d'Avignon existera toujours, lui qui ponctionne les subventions d'Etat! Alors que chez nous, ce n'est pas l'argent qui créé les festivals et c'est la raison pour laquelle la défense du statut des intermittents est un enjeu pour leur maintien...


Pour en savoir plus, cliquez ici.
Et puis, pour soutenir que l'un de mes amis garde son statut, un peu de pub ici.
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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 13:57
segregation--automobile.jpgIl est une discrimination à l'embauche dont on ne parle jamais et qui est pourtant bien réelle (sans doute plus que le racisme): le permis B!

Quel que soit l'emploi recherché, la mention "permis B" est obligatoire sur un CV. La voiture n'est plus un outil, c'est devenu une norme sociale qu'il est difficile de contourner. Serait-on obligé de mentir pour obtenir un emploi? La réponse est clairement "oui"!

On peut constater avec amertume que la société pousse les jeunes à posséder une voiture parce qu'aujourd'hui, "on est obligé d'avoir une voiture pour travailler"... comme si la compétence professionnelle se déterminait en fonction de l'obtention ou non du permis! De même que le système, nous marchons sur la tête (si tant est que nous sachions encore marcher!).

La localisation des emplois, mais aussi de plus en plus de grandes surfaces, se fait en fonction de l'accessibilité en voiture si bien que les "faibles" (ce qui n'ont pas de voitures, qui sont trop âgés pour se déplacer...) ne peuvent plus y accéder. Avez-vous déjà été aux Etats-Unis? Nous suivons le même modèle consommateur d'espace... et ce malgré les recommandations des Nicolas Hulot, Alain Juppé et autre Borloo tous aussi médiatiques qu'inefficaces!

Car jusqu'à preuve du contraire, s'il existe d'autres moyens d'accéder au travail, pourquoi ne privilégier que la voiture? Si je peux y aller en bus? Ou en vélo? Ou même à pieds? Cela regarde-t-il mon employeur du moment que je sois à l'heure pour travailler?

L'obtention d'un emploi est déjà suffisamment difficile pour ne pas rajouter une épreuve obligatoire en plus (le permis, très coûteux de surcroît!). Je demande donc aux collectivités de mettre en pratique leur discours plein de bons sentiments envers les alternatives à la route en sanctionnant les entreprises qui refusent les candidats au motif qu'ils n'ont pas de voiture ou qu'ils n'ont pas le permis! Si le permis est nécessaire pour quelques métiers, avoir une voiture ne doit être une condition sine qua non pour trouver un emploi!

La logique voudrait au contraire que l'on trouve d'abord l'emploi et que l'on achète la voiture si elle nous paraît nécessaire... logique qui devient difficile à respecter (sauf peut-être dans les grandes villes denses où la voiture est moins compétitive que le tram, le métro...)!


Illustration extraite du blog anti-voiture. Lien en cliquant sur l'image.
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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 14:16
combatordinaire.jpg
Ici s'arrête la limite de mon Savoir! Pour ma part (à l'instant T), c'est un Paradis Perdu comme dirait le poète (John Milton, 1667). De nombreux textes me reviennent, mais l'intellect n'est pas suffisant pour en parler... alors, je laisse l'illustration le faire à ma place! En ce dimanche, un peu de légèreté pour faire oublier le défilé militaire d'hier!

Illustration: Manu Larcenet, extrait de la BD "le combat ordinaire". (Excellente soi-dit en passant!).
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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 11:11
le-penseur-de-rodin.jpgOn a souvent une idée fausse de ce qu'est un intellectuel! Définis comme des personnes ayant le goût des choses de l'esprit, ces intellectuels sont bien souvent désignés en fonction de leur médiatisation! Ainsi, les intellectuels seraient les personnalités correspondant le plus à cette définition! Pour ma part, je ne le crois pas. En plus, les personnes intelligentes de la TV ne sont souvent pas celles que l'on croit...

Ceux que j'appelle les intellectuels sont disséminés dans la société et font plus ou moins (souvent moins) parler d'eux. Ce sont les penseurs discrets qui prennent conscience de problèmes et en cherchent les causes, qui théorisent la matière première mélangée dans nos cerveaux! Ceux qui cherchent toujours à aller plus loin dans le domaine de la connaissance, soit par curiosité intellectuelle, soit par audace, soit par défi...

Le déni de ces penseurs est une des conditions aux régimes autoritaires ou dictatoriaux et aux vues du sort qui leur est réservé dans notre société, je me pose de sérieuses questions quand aux dérives qui pourraient nous attendre d'ici peu... Je sens déjà la critique de ceux qui me prennent pour un paranoïaque, mais je tiens à présenter tout de même ma vision des choses.

Nous vivons dans un système qui se gère de lui-même, tellement bien qu'il n'a plus besoin des hommes et qu'il se remet de moins en moins en cause. Le dogme de la main invisible, du marché pur est parfait est installé même si, au fond, le système ne convient à personne. Par peur de ce qui pourrait arriver, l'immense majorité de la société laisse faire... Les intellectuels sont dangereux pour le pouvoir car ils critiquent, visent juste et quelle meilleure arme que le Verbe! Le meilleur exemple connu en France est encore l'Affaire Dreyfus, ce scandale politique qui opposa les dreyfusards et les antidreyfusards. On se souvient du rôle primordial de lettrés dont la figure de proue était Zola.

Aujourd'hui, lorsque l'on s'interroge sur un sujet de société, qui voit-on apparaître? Toujours les mêmes! Et ce, sur chaque sujet! Hulot est la caution environnementale, Odon Vallet l'historien, d'Ormesson le lettré... comme s'il n'y avait qu'une dizaine d'intellectuels en France... tous parisiens il va sans dire! Pourtant, les BHL et autres pseudo-intellectuels sont au final au service du pouvoir et se contentent très bien du système tel qu'il est. De leur côté, les défenseurs de ce que j'appelle, par facilité, le système, tentent de décrédibiliser les intellectuels. D'une part, en leur donnant peu de moyens (regardez le sort réservée au Sciences Humaines dans beaucoup d'universités), d'autre part, en insinuant que penser, c'est "ne pas se laisser vivre"! Le penseur de Rodin a l'air si soucieux! Mieux vaut prendre exemple sur les Epicuriens... Après moi le déluge!

Et que dire des analyses faites sur les récents attentats à Londres? N'essaye-t-on pas de dire que les intellectuels étrangers sont dangereux? Que ce n'est finalement pas la pauvreté qui est le moteur du terrorisme puisque ceux que l'on a attrapé appartenaient à la classe moyenne, voire aux nantis! Comme si une personne intelligente sans problème financier ne pouvait pas comprendre la pauvreté et en diagnostiquer des causes! Car au fond, même si rien ne justifie la violence, c'est bien ce système économique qui est responsable de la pauvreté mondiale. Au lieu de tirer des leçons, mieux vaut effectivement mater la rebellion! Les intellectuels qui critiquent le système sont donc forcément du mauvais côté. Jusqu'où ira la méfiance qu'inspirent les intellectuels?

D'une manière générale, dans la vie de tous les jours, je constate que les intellectuels sont rejettés car ils sont différents. Ils aiment apprendre quand d'autres consomment. Un intellectuel n'est au service que de ses idées. Il n'est vassal de personne, c'est celui que l'on consulte pour avoir un avis: un sage en somme! De nos jours, un sage est synonyme d'ancienneté ce qui me paraît très réducteur et pas nécessairement vrai! Un intellectuel n'étale pas sa Science comme on dit, mais observe, analyse, doute constamment. Il n'affirme rien, il propose.

Ainsi donc quand je vois l'image que se fait la société des métiers de l'intelligence, je frissonne! Les chercheurs ou les profs sont en première ligne des quolibets qui se transforment en jalousie par méconnaissance de leur travail. Les autodidactes sont méprisés dans ce pays où seuls les diplômés sont crédibles. Et après, on ose nous parler de mérite! Un peu comme dans l'armée où le meilleur passe derrière le plus gradé! Aujourd'hui, on ne voit plus l'intérêt de s'élever, réfléchir fait mal à la tête et ne rend pas plus heureux! C'est sans doute vrai, mais qu'il est grisant de trouver un sens à sa vie...


image dans son contexte original, ici.
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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 12:48
Mixit---g--n--rationnelle--copie-1.JPGJe ne sais si la faute doit être reportée sur l'individualisme de notre modèle économique, sur les politiques sectorielles de nos gouvernements successifs ou sur l'évolution rapide du monde ces dernières décenies, mais le constat est bien là: les générations ne se comprennent plus!

Auparavant, la société formait un Tout: bien souvent, les enfants vivaient chez leurs parents qui logeaient eux-mêmes les grands-parents dépendants. Aujourd'hui, une telle concentration de générations dans un même foyer n'est plus envisageable! L'augmentation de la durée de la vie associée au semblant de liberté qu'il y a à vivre loin de ses racines a fissuré les liens qui existaient entre "jeunes" et "vieux". Des bibliothèques entières brûlent sans que les enfants n'aient pu les consulter, apprendre d'elles. Les adultes critiquent les jeunes et leur ignorance quand les jeunes critiquent les visions dépassées de leurs parents et grand-parents!

Maxime Le Forestier chantait cette chanson qui fait écho à mes propos: Ce monde, je l'ai fait pour toi disait le père. Je sais, tu me l'as dit déjà, disait l'enfant, je n'en demandais pas tant. Il est foutu et je n'ai plus qu'à le refaire, pour tes petits enfants! Est-ce inéluctable? N'est-il pas possible de construire ensemble ce monde meilleur?

Même IKEA se met à faire des pubs exploitant ce fossé entre générations. Est-ce étonnant lorsque l'on voit la vie que l'on mène: opposition constante entre retraités et "actifs" (et quelle idée de penser que les retraités sont inactifs!), tarifs différenciés en fonction de l'âge, politique conservatrice dans la majorité des conseils municipaux, soucieux de ne pas perdre leurs électeurs...
Après la spécialisation économique des zones, on passe à la spécialisation générationnelle des zones? Les jeunes partent travailler à Paris et une fois en retraite, reviennent en Bretagne: voila la mixité générationnelle que nous propose notre équitable modèle centralisé. En parodiant Bossuet, on pourrait dire que "si le travail ne vient pas à nous, nous irons au travail"! Le monde marche à l'envers... A eux les actifs toute l'année, à nous les touristes pendant deux mois. A ce rythme, la Bretagne deviendra une maison de retraite géante d'ici deux décennies!

Ce n'est pas que j'ai une dent contre les retraités parisiens, mais leur niveau de vie n'est pas le même qu'ici, ce qui pose des problèmes. La mixité sociale, c'est bien joli, mais est-ce possible dans des territoires où les prix des logements augmentent si vite que les jeunes sont obligés de migrer?
Et la chanson de Graeme Alwright, les petites boites, vous connaissez?

D'un côté, des jeunes (et je m'inclue dans cette critique) qui croient tout savoir et de l'autre, des vieux qui refusent de voir que le monde bouge! "Nous avons eu des vies difficiles, connus la guerre, l'absence de logements"... Idem pour nous à ceci près que les logements existent, mais qu'ils sont trop chers et qu'il n'y a plus la situation de plein emploi de l'époque! Ce que je constate, c'est que, pour la première fois, les parents pensent que les conditions de vie de leurs enfants seront moins bonnes que la leur! Ça donne envie de fonder une famille ce pessimisme ambiant?

Si l'avenir d'une société, c'est sa jeunesse, celle-ci ne doit pas être dépossédée de son identité! Or, les personnes âgées ne parlent pas et les enfants ne leur posent pas de questions... la télévision est là pour raconter les histoires!


Illustration Voutch (site ici)
Sous titre: je n'aime pas ce ton! Dois-je une fois de plus te rappeler qu'un jour, c'est moi qui choisirait ta maison de retraite!
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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 17:27

radars.jpgUn rapide coup de gueule suite à la décision de peut-être enlever les panneaux annonçant les radars fixes. Les radars sont nés soi-disant d'une volonté de réduire le nombre de tués sur les routes en réduisant la vitesse! Toutefois, je m'interroge aujourd'hui sur les réels objectifs de ces machines à fric...

Comme vous le savez, je ne conduis pas, je ne veux pas conduire et je suis un farouche partisan de la réduction de la place de l'automobile dans la société (voir ici et )! MAIS, je trouve tout de même scandaleux la politique entretenue par l'Etat vis-à-vis des automobilistes. Bien souvent, les automobilistes utilisent la voiture par habitude, mais aussi parce que l'Etat favorise la voiture au détriment d'autre moyen de transport. On notera d'ailleurs que depuis les dernières réformes Raffarin sur la décentralisation, les régions sont financées par la TIPP ce qui est purement et simplement scandaleux pour un Etat qui parle de développement durable! Les Régions ont-elles intérêt à réduire la consommation de pétrole?

Mais venons en au fait! Je trouve inadmissible que les radars soient localisés en pleine ligne droite sur les autoroutes ou dans des lieux sans danger. Si ce n'est pas une tentative de faire de l'argent, dites-moi alors ce que c'est? D'autant que l'irresponsable sur autoroute n'est pas celui qui roule à 150, mais celui qui roule à 80! Le problème est encore pire pour les motards qui s'endorment sur leur guidon à 110! Définitivement, les radars devraient se situer sur les départementales où l'on dénombre bien plus de morts ou dans des virages! Le panneau est alors nécessaire car il annonce le danger! Aujourd'hui, on parle de le retirer... j'en déduis que c'est une politique bêtement repressive. 

Seul hic, l'Etat s'aperçoit que cette politique n'est pas viable! En renflouant les caisses sur le dos des automobilistes, l'Etat oublie que les automobilistes sont aussi des consommateurs et qu'ils ont besoin de leur voiture pour aller travailler! Alors pour leur éviter de repasser le permis, on verra bientôt des permis à 20 points? Ou encore plus de personnes roulant sans permis...

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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 15:40

Algerie-Caricature-Dilem-5.jpgJe suis souvent atterré par les raccourcis pris par la pensée humaine. Ok, il arrive de faire des plaisanteries sans méchanceté, mais parfois, les clichés dépassent les bornes! Ainsi, lorsque j'entends que les "arabes sont des voleurs", que "les noirs sont des fainéants", que les "régionalistes sont des terroristes", je trouve que l'on franchit la barrière du respect! Je pourrais citer des tas de propos de ce genre! Peut-on rire de tout? Je n'ai pas encore de réponse à cette question, mais j'ai tendance à dire qu'avant de pouvoir rire d'un sujet, il faut savoir de quoi on parle!  Il m'arrive sans doute aussi parfois d'en faire (des amalgames), mais la non-ouverture à Autrui atteint de tel sommet que bientôt, il sera impossible de bâtir quelque chose en commun. 

Les amalgames sont le premier pas vers l'incompréhension et, par conséquent, vers l'échec du dialogue et la fermeture, le repli sur soi! Comment avoir des rapports de fraternité avec les Allemands quand une part non négligeable de la population française les traitent encore de "boches", de "schleuh", de "fritz" et autres sobriquets datant de guerres anciennes? J'étais ravi d'entendre une professeur de collège rétorquer à une élève qui "n'aimait pas les boches" que c'était un langage de "vieux"! Malgré tout le respect que nous devons à nos aînés (et réciproquement), la gamine était mouchée! On ne joue pas avec l'amalgame! Ce n'est d'ailleurs pas une preuve d'intelligence de ne pas vérifier par soi-même! Mais rappelons qu'une mauvaise expérience (ou une bonne d'ailleurs) n'est pas généralisable! Lorsqu'un scientifique cherche une Loi, c'est à dire une règle universelle, il doit expérimenter des dizaines de fois et tomber toujours sur le même résultat. La connerie, par exemple, est universelle!

Illustration: Dilem.

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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 14:20
TV.jpgAujourd'hui, en moyenne, un français regarde la télévision pendant un peu plus de 3h par jour ce qui correspond grosso modo à huit ans de vie devant le "petit" écran! Comme je déteste les moyennes, je me dis que certaines personnes passent l'essentiel de leur vie "active" (hors sommeil) devant la télévision! Espérons que les programmes regardés soient intéressants! La télévision est devenu un objet de décoration et ne pas en avoir est perçu comme "étrange" me disait une amie qui s'en passe très bien! 

Alors faut-il brûler la télévision? Assurément non, mais il faut être conscient de son impact sur la société puisqu'elle est le média de masse par excellence! Bien utilisée, la télévision peut permettre, tout comme internet, de découvrir le monde et ses richesses. Je ne saurais critiquer ceux qui passent le plus clair de leur temps devant la télévision étant moi même un drogué d'internet! Toutefois, la qualité des programmes me laissent souvent perplexe! De plus en plus de jeux, de plus en plus de show-biz, de plus en plus de football (nouvel opium du peuple)... parfait pour endormir les masses et les détourner du fond! "Du pain et des jeux" comme lors de la Décadence de Rome? Je le pense et ce n'est pas la politique spectacle de la dernière campagne qui me fera croire que les foules réfléchissent plus (voir ici)! Les abrutir d'images n'explique rien! 

Culture Pub
: la télévision créé des similitudes chez tous ses spectateurs et la violence télévisuelle influe sur leur comportement. Des images bombardées de plus en plus brutalement (les nouveaux films de Walt Disney sont-ils encore pour les enfants?) ne sont pas fait pour rendre les "téléphages" moins stressés! Ainsi, certaines études ont rapporté qu'un enfant soumis à une trop longue exposition devant la télé se développerait moins vite. Mais se pose-t-on les bonnes questions? Pourquoi "les gens" regardent-ils autant la télévision? La télévision est d'abord un moment de détente en réaction à des "agressions" quotidiennes. Lorsqu'on la regarde, on est complètement passif, on se laisse aller... on ne fait rien! "Mater la téloche" n'est même pas considérée comme une activité! Que fais-tu? Rien, je regarde la TV! Résultat, on perd son temps parce que l'on ne prend plus le temps de vivre... Piégé par le système? En être conscient, c'est s'en libérer un peu, non?

Merci à Jérôme Soudan pour les quelques idées!
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