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Klask

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 16:29

velo-d-appartement.jpgTerre promise du cyclisme, la Bretagne accueillait hier les sportifs du Tour du France à Saint Nazaire. Aujourd'hui et demain, les coureurs effectuent un Saint Gildas des bois-St Malo. Demain, ils repartiront depuis Fougères.

 

Profitons de cette occasion pour informer ceux qui suivent la Grande Boucle de la course contre la montre que jouent les défenseurs de la langue bretonne afin d'assurer un avenir pour une langue de plus en plus utilisée par les jeunes, mais qui compte paradoxalement de moins en moins de locuteurs malgré une demande sociale très forte pour ouvrir des écoles bilingues (publiques ou privées) ou immersives (Diwan) partout en Bretagne.

Mais alors, qu'est-ce qui bloque? La demande a beau être forte, c'est l'Etat qui détermine le nombre de postes au concours et donc de futurs professeurs. Or, François Hollande a annoncé que contrairement à ses promesses de campagne, il ne ratifierait pas la Charte européenne des langues minoritaires. Pire: alors que le Conseil régional de Bretagne mène une politique offensive en matière de formation en breton, le Recteur d'Académie (donc l'Etat) a annoncé qu'il n'y aurait qu'un poste de CAPES et un poste de CAPEB l'année prochaine et aucune création de poste dans le public.

Face aux défis que constituent le dialogue avec l'Etat, les défenseurs de la langue bretonne ne méritent-ils pas le maillot du meilleur grimpeur?

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 12:40

aéroports

 

A la bonne heure! Enfin un article qui cause du fond. Cet article des Echos de jeudi dernier s'attaque au gaspillage d'argent public pour soutenir des aéroports qui, dans un monde idéal, n'auraient pas lieu d'exister! Un gaspillage confirmé par une analyse de Whichbudget (dont vous constaterez par vous-mêmes que ce ne sont pas des anti-aéroports) en ces termes: "Selon la cour des comptes française, la plupart des aéroports français survivent grâce au financement public. Entre 2000 et 2006, les aéroports de France ont reçu environ 590 millions euros d'argent public, ce qui représente plus de 100 euros par passager. Ces montants devraient même augmenter à l'avenir à cause de tous les investissements nécessaires en termes d'environnement et de normes de sécurité".

 

Flughäfen in DeutschlandAlors pourquoi tant d'argent? D'abord parce que la France compte, comparativement à ses voisins, un nombre hallucinant de "vrais" aéroports (171 pour 65 millions d'habitants). L'Allemagne et ses 82 millions d'habitants n'en compte que... 19 (des vrais)! Même l'Espagne dénoncée dans cet article n'est pas au niveau de la France.

 

Une déduction rapide pourrait être de dire que la France a une politique décentralisée des transports. Une telle analyse serait hélas un contre-sens. Car en regardant de plus près les chiffres, on constate que l'essentiel du trafic aérien se concentre à Paris (Roissy: 61,5 millions de passagers, Orly 27,2 millions sans parler de Beauvais considéré pourtant comme le troisième aéroport parisien). Viennent ensuite Nice avec 11,2 millions de passager, Lyon avec 8,4 millions et Marseille avec 8,2 millions (chiffres 2012). On tombe ensuite très rapidement jusqu'aux aéroports toujours subventionnés, mais dont on cherche désespérement les passagers. A titre d'exemple, St Brieuc dont la fiche wiki annonce: "l'aéroport a accueilli 4.610 passagers en 2008, 3.508 en 2009 et 581 en 2010 avec un déficit de 600 000 euros pour le budget 2010".

 

La France a donc une politique tout à fait exemplaire (sic): concentration du trafic sur 2% du territoire et baronnies aéroportuaires qui se plument pour savoir qui est l'aéroport "de province" le plus gros! La sacro-saint couple Etat-villes contre la logique dite "régionale". Métropoles, vous avez dit métropoles?

 

En Bretagne, Nantes détrône largement tous ses concurrents avec plus de 3 millions de passagers. Mais contrairement à beaucoup d'idées reçues, c'est Brest qui est en seconde place avec son million de passagers. Plutôt que de soutenir ces deux plate-formes (située à deux extrémités de la péninsule), on continue pourtant à renflouer les pertes de Lannion, St Brieuc, Quimper et même Lorient ou Rennes. Chacun veut son petit aéroport. L'UDB a déjà demandé la fermeture des aéroports de Quimper, de St Brieuc et de Rennes. Les opposants à Notre-Dame-des-Landes feraient bien de se pencher sur ce problème également. Car si une nouvelle plate-forme aéroportuaire est discutable (j'en conviens parfaitement), l'existant est scandaleux.

 

Cet article cependant laisse espérer quelques rationnalisations bienvenues. Il confirme qu'il est plus qu'urgent d'élaborer un vrai schéma aéroportuaire et pas se contenter d'un schéma régional multimodal des déplacements et des transports qui ne fait qu'additionner l'existant sans aucune prospective, ni aucune vision. C'est ce que demande l'UDB au Conseil régional depuis 2005 sans succès jusqu'à présent. Sauf que si Bruxelles interdit l'aide structurelle d'ici 10 ans, il y a fort à parier que certaines structures vont couler d'elles-mêmes! Les CCI ne paieront pas et si les collectivités ne mettent pas la main à la poche, elles accéléreront la chute des aéroports inutiles. Autant anticiper, non?

 

Un tel schéma doit être élaboré avant toute construction d'un nouvel équipement! En termes plus clairs: Notre-Dame-des-Landes doit attendre. Au préalable, il faut fermer les infrastructures inutiles du type Quimper, St Brieuc, Lannion, Lorient ou Rennes, ensuite redistribuer les liaisons en supprimant les vols vers Paris et pour finir étudier l'opportunité ou non d'une nouvelle infrastructure. L'Allemagne qui, je me répète, compte moins d'aéroports que la France a plus de gros aéroports internationaux! Elle complète ce réseau par un maillage ferroviaire qui contraste singulièrement avec l'étoile ferroviaire française. Pour beaucoup, aider les gros est une hérésie, mais en terme aéroportuaire, c'est pourtant une politique écologiste! Mieux vaut en effet soutenir de grosses structures bien réparties que des dizaines de petites. Pourquoi? Parce que la consommation carbone est plus importante au décollage et à l'atterrissage donc il faut réduire les sauts de puce, les correspondances pour privilégier les lignes internationales voire intercontinentales.

 

L'Allemagne fédérale l'a compris. Chez nous, on préfère aller à Paris. Misère...

 

Pour rappel: ma position sur NDDL.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 18:29

udb-relancer-la-commission-mixte-region-bretagne-cg-loire-a.png

 

Le travail est suffisamment intéressant pour que je prenne le temps d'écrire sur mon (pauvre) blog délaissé! Un peu lassée des slogans à n'en plus finir et au concours de coqs dans l'Emsav pour savoir qui fera la plus belle déclaration sur la Loire-Atlantique, l'UDB a décidé d'être constructif sur le sujet.

 

Nous savons pertinemment que la réunification ne viendra pas d'un coup de baguette magique et qu'il faut, en attendant, (re)tisser des relations entre la Loire-Atlantique et le reste de la Bretagne. D'où ce dossier qui n'est sans doute pas exhaustif, mais qui part des compétences exercées par le Conseil régional et celles du Conseil Général. L'objectif étant que M. Grosvalet accepte une rencontre et relance la "commission mixte" en sommeil depuis de nombreux mois.

 

N'hésitez donc pas à télécharger le document en cliquant sur l'image ci-dessus. Avis aux commentaires, nous sommes preneurs... car plus il y aura de pistes de travail, plus nous aurons une chance de faire mouche.

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 16:31

http://s1.lemde.fr/image/2013/06/06/534x0/3425400_4_24ca_clement-meric-sur-une-image-diffusee-par-le_10dd60737b60f87644a39a4f6dbfcd0b.jpg

Je ne compte pas en faire des tonnes sur la mort de ce jeune homme pour la simple et bonne raison que je ne le connaissais pas. Si ce n'est qu'il était originaire de Brest et que ce meurtre aurait pu toucher n'importe lequel de mes camarades.

 

Simplement, quand il y a un drame de ce genre, on se dit "plus jamais ça" et force est de reconnaître que ça recommence malgré tout. Aujourd'hui, les journaux à gros tirage font pleurer dans les chaumières, mélangent allègrement les mots, les partis, les idées, diffusent des info contradictoires et finalement s'intéressent assez peu au fond du problème: la surexposition médiatique des idées frontistes.

 

Je suis prêt à parier un abonnement au Peuple breton que Marine Le Pen (qui joue constamment les victimes au motif que les journalistes ne l'aiment pas) est sur le podium des "personnalités" politiques les plus interrogées en France. Quelque soit le sujet, il faut qu'elle ramène son cul sur un plateau TV. Invitée bien sûr! Qui banalise l'extrême-droite? Si les médias s'intéressent à la politique comme on s'intéresse au tiercé, ne nous étonnons pas de la dépolitisation dramatique des français!

 

Dans le sillage d'une "manif pour tous" sans pilote, des factions plus violentes que le FN (qui essaye de se racheter une virginité) sont mises sur le devant de la scène. C'est contre cette spirale que les antifa luttent. Certes souvent avec des méthodes bourrins, mais aussi par des actions pédagogiques dont on parle très peu.

 

J'arrête là pour tenir ma promesse de ne pas en faire des tonnes. Je me fous pas mal que Clément Méric était "brillant" ou "délégué de sa classe", je constate simplement qu'il est mort. Et qu'il ne participera pas/plus à la construction du monde dont il rêvait.

 

J'invite pour ma part tous ceux qui croient aux idées pacifistes, à tous ceux qui préfèrent la pédagogie à la baston (j'ai appris au court de ma courte vie que le respect ne s'acquiert pas à coup de poing), à ne pas faire couler de sang, mais à le donner. C'est là un acte concret et solidaire qui sauve des vies.

 

Enfin, dernière chose: à tous ceux qui fricotent avec l'extrême-droite au motif que "la démocratie ne doit oublier personne", à tous ceux-là, rappelez-vous de Clément Méric! Mettre le pied à l'étrier des racistes, c'est construire une société de haine. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 18:15

illegalite-joyeuse-monsieur-roux.jpgUn article rapide pour faire la promo du dernier CD de Monsieur Roux. Hier soir, au Sablier, café concert de Rennes, mon pote Kevin (le bassiste) m'avait invité à un "show case" (wahoù!).

 

Outre cette pochette digne de Plonk et replonk, le dernier album mérite d'être écouté plusieurs fois avant de se faire un avis définitif. Car sous l'aspect décontracté des musiques se cache une écriture plus ciselée que dans dans les albums précédents (enfin, moi je trouve en tout cas).

 

Spéciale dédicace par exemple à la chanson "Le jour de gloire" qui - Erwan s'en défendra peut-être - est un vrai message politique sur le thème de l'immigration et des sans-papiers. Vraiment une chanson poignante.

 

Pour le reste, un petit côté "absurde, mais pas tant que ça" qui m'a bien plu. Bref, comme je l'avais dit, un petit coup de pub. Et si Erwan me lit, "être citoyen du monde n'empêche nullement d'être de quelque part", même si, tu as raison, la Marseillaise, c'est bien pourri! Entre nous, les hymnes d'où qu'ils soient, ôdes à la grandeur d'un peuple en particulier, ça me laisse indifférent.

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 16:22

petit-prince.jpg

J'en conviens, j'abandonne peu à peu ma vie de bloggeur! Faut dire qu'en ce moment, ce n'est pas le travail qui manque et mes amis en font les frais - pourront-ils un jour me pardonner? ;-) -

 

Outre le Peuple breton pour qui je consacre l'essentiel de mon engagement militant, le gros du boulot, ça reste le dossier "décentralisation". Et c'est un vrai bordel! Si on reprend dans l'ordre: Hollande annonce dans sa campagne un "véritable acte 3 de la décentralisation", Ayrault nomme Marylise Lebranchu à la tête d'un ministère de la décentralisation et de la réforme de l'Etat lequel ministère fait "tomber d'un camion" un avant-projet de loi qui a suscité l'ire de toute la classe politique (dont nous).

 

A ce jour, on a un deuxième texte dans les tuyaux que nous avons pu voir entre les lignes (qui, pour le moment est quasiment aussi peu ambitieux que le premier), une contribution bretonne en cours avec théoriquement une session spéciale du Conseil régional de Bretagne le 21 mars. Je dis "théoriquement" car le gouvernement ne semble pas, comme pour la loi sur le cumul des mandats, très pressé sur ce dossier si bien qu'il est possible que cette session soit caduque! Ah, le calendrier... 

 

En revanche, pour le Grand Paris, ça communique: Cécile Duflot, Jean-Paul Huchon... ça, ça ne sera pas oublié! Ni d'ailleurs le statut de métropole histoire de bien complexifier le mille-feuille français. Ou comment saper toute idée de décentralisation en renforçant d'un côté la centralisation et en dépouillant les collectivités au profit de quelques villes de l'autre.

 

Pour les projets pourris, pas de "problèmes juridiques". A l'inverse, dès qu'on veut quelque chose qui va dans le sens d'une "régionalisation" (ce n'est même pas de l'autonomie hein, juste une maigre régionalisation), alors là, on nous sort le couplet du Conseil constitutionnel ou du droit. Car les politiques réfléchissent à périmètre constant du droit! Ambition 0 qu'on vous dit. Je parie ma chemise qu'Hollande a dans son staff les meilleurs constitutionnalistes de France alors qu'on cesse de nous appeler "jambon" et qu'on aille au bout du processus. Si le Conseil constitutionnel bloque, on sera en droit de se demander si la France est encore une démocratie.

 

centralisme-SNCF.jpgDu côté de l'Etat, on repousse aux calendes grecques à peu près la moitié des promesses électorales. En même temps, va t'en réformer un Etat qui conserve un dogme jacobin de l'Etat central tout puissant. Résultat: Marylise Lebranchu a été sollicitée par tous les lobbies d'élus qui sont tous ressortis contents (hum... il y a un os quelque part) ce qui a donné un texte clair comme du jus de boudin. Alors, pour être tout à fait honnête, rien n'est encore fixé sauf sans doute les statuts particuliers accordés aux uns (Lyon, Paris entre autres) et pas aux autres (Bretagne, Pays basque entre autres). Les lois de la République sont les mêmes pour tous nous rétorque-t-on! Ouais ouais, à géométrie variable. Et on s'étonne que l'opinion bretonne se "radicalise", que certains penchent pour l'indépendance? Bref...

 

Voilà, c'était un petit coup de gueule en passant. ça ne m'empêche pas de bosser car les combats qu'on ne livre pas ne peuvent pas être gagnés. Soyons constructifs et proposons. C'est ce à quoi nous nous employons. Ce qui passe passe. Sur ces belles paroles, je rends l'antenne et je la laisse à France info qui, à ma grande surprise, a fait un beau plaidoyer pour la Région dimanche dernier.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 19:07

Les-Freres-Sisters-deWitt.jpg

Et un deuxième pour le mois de janvier! Alors que les librairies vivent des mots difficiles à cause de l'achat sur internet notamment, je continue mes achats frénétiques de livres (Critic à Rennes, L'Encre de Bretagne à Rennes, Histoire d'en Lire à Lorient...). Ma bibliothèque sera un jour aussi légendaire que celle d'Alexandrie!

 

L'une de mes dernières lectures m'a été offerte par une amie. Il s'agit du livre "les frères Sisters" de Patrick deWitt, un western absolument superbe.

 

C'est l'histoire de deux frangins, Elie et Charlie, redoutés et redoutables, qui sont missionnés pour tuer un homme en Californie. La raison? Ils ne la connaissent pas. Le Commodore veut, le Commodore commande, le Commodore obtient. Charlie fonce, Elie (le narrateur) pense... et fait part au lecteur de ses états d'âme. Mais par amour de son frère, il le suit.

 

Sur fond de ruée vers l'or en Californie, on ne se détache du roman que quand les pages sont lues. Il est en effet très drôle avec ses scènes cocasses (les péripéties de santé des deux frères, les amoutettes d'Elie, le cheval d'Elie et les personnages truculents) et ses petits dialogues bien jetés. L'auteur a un vrai talent de conteur.

 

On se prend très vite dans l'histoire. D'autant que la qualité des éditions Acte Sud aide: bel objet, confort de lecture, polices et corps adaptés...

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 14:00

Spivet.jpgRien de tel qu'une critique de livres pour commencer l'année. La littérature émancipe et c'est ce que je souhaite à chacun des lecteurs de ce blog: l'émancipation.

 

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet  est ma dernière trouvaille (achetée à la librairie Critic de Rennes).  Premier roman de Reif Larsen, c'est un livre étonnant à un prix tout aussi étonnant. 7,50€ pour un livre au format étrange et avec des dessins dans les marges n'est, en effet, pas courant.

 

L'histoire est assez loufoque: un jeune cartographe vivant au Montana gagne un prix renommé aux Etats-Unis. Il décide de se rendre à Washington DC pour recevoir son prix et faire un discours. Mais, quand on a 12 ans, partir sans l'autorisation de ses parents à plusieurs milliers de kilomètre de chez soi peut être problématique! Il devient donc pour quelques jours un hobo, un vagabond du rail qui, bien que supérieurement intelligent, pense encore comme un enfant.

 

Le fond du roman traite finalement du rapport d'un enfant avec sa famille, de sa relation avec sa mère, scientifique comme lui, son père, rancher bourru, sa soeur qui n'a qu'une envie, c'est de partir et son frère décédé accidentellement il y a quelques mois et dont la mort pèse sur la famille. Au cours de nombreuses digressions dans la narration de l'histoire, le jeune T.S Spivet découvre une part de son passé.

 

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet est un voyage initiatique plutôt incongru et très humouristique du fait du décalage entre ce que vit le jeune garçon et la façon dont il le vit. C'est une mine d'informations pour la culture générale qui plus est.

 

Bref, un vrai OVNI littéraire sympa comme tout. Apparemment, Jeunet a acheté les droits pour une adaptation. Je suis curieux de voir ça. Il me faudra attendre la fin de l'année 2013 si j'ai bien compris.

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 19:01

20121213_elus_regionaux_udb_acte_3.png

Je n'ai malheureusement pas le temps de faire une analyse poussée de ce gros bordel dossier décentralisation. Mais ce que je peux vous dire en revanche, c'est que pour la première fois depuis 6 ans que je suis à l'UDB, j'ai l'impression que nous avons une influence non pas modeste, mais déterminante sur le Conseil régional et même au gouvernement via un travail collectif avec des députés dont Paul Molac.

 

Le dossier "télévision" du dernier Peuple breton est également très bien passé auprès de la direction et des salariés de France 3, c'est assez rare pour le souligner. Je suis de près ce dossier car je pense que nous avons une bonne chance d'avoir des avancées sur ce sujet qui est déjà monté très haut (France Télévision et la Ministre d'après certaines sources). Rien n'est évidemment gagné, mais beaucoup de conditions sont réunies pour que ça fonctionne. Le Conseil régional de Bretagne a voté un voeu en faveur d'une TV régionale. Il nous faudra aussi - et ce sera un gros travail - être vigilent sur les programmes et la diffusion pour que la Loire-Atlantique puisse bénéficier du dispositif.

 

Une-PB-decembre-2012.jpg

En attendant, je vous invite à télécharger le document (en cliquant sur l'image) que les élus régionaux de l'UDB ont produit avant la session plénière. C'est un document d'étape. Le parti produira rapidement un document plus généraliste. Et je vous invite à lire le prochain Peuple breton dont le thème principal sera encore la décentralisation. C'est maintenant que ça se passe, pas dans 6 mois.

 

Je finirai par dire que l'aide est la bienvenue. Si nous avançons, c'est aussi qu'au Conseil régional ou chez les députés, on met nos différences pendant quelques temps sous un mouchoir et on bosse...

 

Objectifs à court terme: le droit à l'expérimentation et le maximum de compétences politiques et non pas seulement techniques, la possibilité de redécouper les régions administratives, un statut pour les langues, une télé régionale, des schémas prescriptifs pour la région.

 

 

 

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 10:00

manifestants-opposes-au-projet-d-aeroport-de-nantes-le-17-.jpeg(prière de lire l'ensemble du papier avant de réagir. J'insiste!)

 

Samedi dernier, 17 novembre, a eu lieu probablement l'une des plus importantes manifestations en Bretagne depuis des décennies, celle contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL). On parle de 40000 personnes présentes ce qui, il faut le reconnaître, n'est pas une paille surtout quand on connaît la taille modeste de la commune! Quelques camarades de l'UDB y ont participé. Pour ma part et pour les raisons évoquées ci-dessous, je suis resté à Rennes (je n'ai pas perdu mon temps non plus soit dit en passant car j'ai manifesté pour la mariage pour tous en réaction à un cortège de réactionnaires venus de tout l'ouest de la France).

 

Pour éviter que l'on ne parle à ma place sur l'aéroport en devenir de Notre-Dame-des-Landes à l'UDB, je me permettrais de donner mon point de vue ici. En 2007, j'en avais déjà donné un qui en étonnera plus d'un (lire ici).

 

Dans cet article, je me prononçai contre l'aéroport dans une première approche. Bien qu'un peu naïf, mon article de l'époque résume toujours assez bien mon point de vue. Je retiens surtout cette phrase: "Que l'on prenne l'avion pour aller outre atlantique, en Afrique ou en Asie voire en Europe de l'est, admettons, mais je ne comprends pas que l'on puisse prendre un avion Lorient-Paris quand le TGV met 4h pour réaliser le trajet". A l'époque, je n'avais pas compris qu'il pourrait s'agir d'un aéroport intercontinental. Comprenons-nous bien: si on résume la question à "pour" ou "contre", je dis "pour" (quoi qu'on puisse penser de moi) car je pense qu'on ne peut pas poser la question ainsi et, n'ayant jamais été partisan des "aéroports de proximité" (j'ai entendu ça dans la bouche d'écolo), je préfère deux gros aéroports à 14 petits. Pour... à condition néanmoins qu'il soit intercontinental. S'il ne l'est pas, il ne sert à rien et j'y suis opposé, farouchement même.


(je répète: prière de lire l'ensemble du papier avant de réagir. J'insiste encore!)


Ce qui m'a gêné et me gêne toujours dans ce débat, c'est que le temps du dialogue n'ait pas eu lieu. On est parti bille en tête (d'un côté comme de l'autre) les uns invectivant les autres, sans prendre le temps de réfléchir à une politique aéroportuaire bretonne. Non, on préfère l'invective et le degré zéro de la pensée: "l'aéroport, c'est mal". Les terres agricoles? Où sont les opposants quand il s'agit de bétonner 4 fois NDDL à Paris pour un troisième aéroport ou l'extension de Roissy, où sont-ils quand les zones d'activité fleurissent aux abords des routes bretonnes, où sont-ils quand il s'agit de lutter contre le mitage résidentiel? Epouvantail que cet aéroport, bonne conscience. Ce n'est pas l'aéroport qui est responsable du bétonnage de la Bretagne, ni d'ailleurs responsable de l'effet de serre, ce n'est qu'un (petit) élément du problème. Dire cela n'est pas être productiviste, mais connaître la Bretagne! Je circule et je regarde autour de moi.

 

Ce genres d'arguments, désolé, mais ça ne me convient pas. Aujourd'hui, que ça plaise ou non aux opposants, il existe un nombre considérable de gens qui prennent l'avion à Quimper pour aller à Paris, à Lorient pour aller à Paris et même à Rennes pour aller à Paris! Un saut de puce destiné à attraper un autre avion qui, lui, part à l'international. C'est lamentable, mais c'est une réalité. Voilà ce qui me pose problème: c'est la centralisation des transports. Ecoutons au moins cet argument même si cet aéroport de NDDL ne se fait pas. Cela, c'est le côté autonomiste et décentralisateur de mon parti. Mais mon parti est aussi écolo et anti-capitaliste et, évidemment, dans cette optique, on est pas "dans notre farine" avec cet aéroport comme on dirait en breton.

 

Si par contre, on prend le temps d'écouter, de poser les choses, on pourrait (on aurait pu en tout cas) sortir par le haut de cette impasse. Il y a un an, l'UDB organisait un débat d'arguments à Vannes sur le sujet. Une journée très intéressante où était intervenu des gens du parti comme Michel François (pour) ou Jean-François Lugué (contre), mais aussi Mme Verchère (une élue opposée), Hubert Rouaud (membre d'EELV curieusement pour), Yves Lebahy (géographe contre). De cette journée, nous étions ressortis sans consensus possible. Logique vu le clivage! Et pourtant...

 

Et pourtant, selon moi, l'UDB aurait du, au-delà du "oui" ou du "non", écrire il y a plusieurs années déjà un texte qui, en exposant toute la complexité du débat, aurait réclamé (dans l'ordre): 


1. Rationnaliser le transport aérien en supprimant les petits aéroports et les lignes intérieures qui ne servent à rien, concurrencent le train et coûtent au contribuable.


2. Etablir un schéma aéroportuaire breton, dans le cadre européen bien sûr. C'est ce que demande les élus régionaux depuis 2005. Sans succès à ce jour...


3. Réfléchir à la pertinence ou non de NDDL (dans une optique intercontinentale évidemment) eût égard à l'existant. Brest pourrait être intercontinental si j'ai bien compris. Nantes est aussi un aéroport qui fonctionne bien, très bien même avec plus de 3 millions de passagers. 

 

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Le congrès 2012 de l'UDB, organisé à Mur de Bretagne il y a deux semaines a laissé libre la parole des adhérents. Résultat, l'UDB Jeunes a pondu un texte que je trouve très intelligent (lire ici) à ce sujet. Certains manifestaient d'ailleurs à NDDL samedi dernier de même que Naig Le Gars, conseillère régionale UDB.

 

Tout ça pour dire que nous ne vivons pas dans un monde parfait, loin de là. Et qu'il ne le sera jamais. Qu'il le sera encore moins si les gens ne s'impliquent pas. Et je ne parle pas d'implication dans les "luttes", mais en amont de celles-ci pour éviter les blocages.

 

Il convient aussi de réfléchir à certains arguments franchement réducteurs. Pour ma part, je suis prêt à parier que, sauf catastrophe nucléaire, météorite géante ou fin du monde maya, les avions voleront toujours quand j'aurais 70 ans. Ils seront plus gros, utiliseront moins de carburant. La fin du pétrole dans 30 ans? C'est aussi ce qu'on disait il y a 30 ans. Alors le pic d'Hubert, on l'a sans doute dépassé, mais ça veut juste dire que le pétrole coûtera plus cher, pas qu'il n'y en aura plus. Il suffit, pour s'en convaincre de lire la presse internationale et les gisements que l'on découvre régulièrement (Guyane, Cuba, Antartique...).

 

Ne sous-estimez pas non plus l'ingéniosité du capitalisme: le pétrole de schiste assure encore de beaux jours à l'économie pétrolière (à lire cet article par exemple)! Je précise, à toute fin utile, que je suis contre l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste. Mais que JE sois contre ou que VOUS soyez contre, faites-moi confiance, ça se fera et en France aussi malgré le moratoire actuel (lire aussi les récents propos de Rocard à ce sujet). Et cela ne sera pas du fait de l'UDB ou d'EELV, mais parce que nos dirigeants sont des gestionnaires. Pour gagner un combat, il faut avoir en tête l'idéal et réfléchir à comment l'atteindre en partant de l'existant. Pas l'inverse! Et surtout, il faut avoir la confiance des gens, ce que nous n'avons pas à ce jour.

 

Pour conclure, à ce stade du conflit et vue la mobilisation importante qui a eu lieu samedi, le gouvernement serait intelligent s'il décidait d'un moratoire sur le projet pour (re)lancer des discussions. ça fait 40 ans que ce projet existe, on peut attendre quelques années supplémentaires, voir ne pas le faire du tout! Sans cela, le conflit va encore s'envenimer et le Politique sera encore plus désavoué... laissant place libre au marché! Et pour moi, c'est pire que ne pas décentraliser le transport aérien.

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